Presque chaque semaine, les Forces de défense et de sécurité (FDS) composées de la police, la gendarmerie et l’armée, rapportent la saisie d’une quantité importante de cannabis, sinon la découverte de plantation qui s’étale sur quelques hectares. Les journalistes ont alors tendance à ne pas rapporter les saisies de quelques kilos, sinon ils les rapportent mais en brève. Ce type de drogue prend tout son sens car elle devient l’opium du peuple, par le peuple et pour le peuple, à consommer en douce. Les quantités saisies démontrent à la fois l’effort entrepris par les FDS et l’ampleur de ce trafic sur l’ensemble du territoire national.
A supposer que le cannabis est synonyme de marijuana, suivant la définition de TV5 monde selon laquelle la marijuana est une « Plante herbacée de la famille des Cannabacées, du genre Cannabis ». Ainsi d’après le rapport du New York City Mayor’s Committee on Marihuana [Commission municipale de New York sur la marijuana] cité par le sociologue américain Howard S. Becker dans son livre Outsiders – Etudes de sociologie de la déviance (1987), « Un individu qui a été un fumeur invétéré pendant une longue période peut abandonner volontairement la drogue sans en éprouver un besoin irrépressible et sans présenter les symptômes d’un état de manque. Il se peut qu’il recommence quelque temps après».
Pour dire qu’il est facile pour le consommateur de cette drogue de cesser de « planer », mais encore faut-il qu’il ait la volonté de le faire. En tout cas, le trafic de cannabis a pris une proportion énorme ces derniers temps dans la Grande île, sans parler des drogues « dures », dont la presse s’est interrogée si Madagascar est devenue une plaque tournante. Si l’on inclut les autres commercialisations illicites dans la liste, il faut dire que Madagascar devient un pays de tous les trafics. Des infractions qui consument à petit feu l’avenir de tout un peuple si rien n’est fait à temps.
Rakoto