A Madagascar, comme dans de nombreux pays en développement, le téléphone portable est devenu un outil incontournable du quotidien. Toutefois, son usage excessif, notamment chez les jeunes, soulève de nombreuses préoccupations.
Cette dépendance croissante entraîne des conséquences négatives sur la santé, l’éducation et les relations sociales. « L’utilisation des téléphones le soir perturbe le sommeil, notamment en affectant la sécrétion de mélatonine. La glande pinéale produit cette hormone du sommeil, qui régule le cycle circadien. Autrement dit, le rythme biologique qui indique à notre corps quand dormir et se réveiller. Lorsqu’un enfant utilise son téléphone la nuit avant de dormir, la lumière bleue émise par l’écran empêche la glande pinéale de produire suffisamment de mélatonine. Cela entraîne des troubles du sommeil », a fait savoir le docteur Ny Onja Rakotoarisoa.
Selon toujours notre médecin, on distingue trois types de sommeil. Le sommeil léger, le sommeil profond – qui est réparateur car il favorise la régénération cellulaire et la régulation hormonale – et le sommeil paradoxal, essentiel à la mémoire et à l’apprentissage. « Lorsque les jeunes manquent de sommeil, la régénération cellulaire est altérée, la mémoire est affaiblie, et ils ont tendance à oublier plus facilement », a-t-il indiqué.
Consciente des effets néfastes de l’utilisation abusive du téléphone portable, l’ONG Human Development Action (HDA), en collaboration avec la Commission Nationale Malgache pour l’Unesco, a organisé les mois d’avril et mai derniers à Toamasina et Mahajanga une formation sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux, dans le cadre de la promotion de l’éducation à la citoyenneté numérique auprès des jeunes et à travers le Programme de participation 2024-2025 de l’Unesco.
Cette initiative visait à renforcer les compétences des membres des associations locales, des professionnels de l’éducation et des étudiants, afin qu’ils puissent à leur tour transmettre ces connaissances à d’autres.
Sera R.