Le hasard des calendriers utilisés officiellement à Madagascar (grégorien et musulman) pour déterminer les jours fériés et chômés va faire le bonheur des employés. En effet, ces derniers vont profiter d’un long week-end étant donné que vendredi sera célébré l’Eid El Adha, donc un jour chômé et payé. Et le lundi suivant, lendemain de la Pentecôte sera également un jour férié, chômé et payé.
Les salariés vont se régaler au contraire des entreprises et de tous ceux qui travaillent pour leur propre compte. Du côté des employés, les spéculations vont bon train. La question que tous se posent est : Comment passer ces 4 journées sans travailler ? Bien qu’à l’apparence anodine, cette question suppose beaucoup de choses.
En effet, le fait qu’on ait annoncé plus ou moins tardivement que vendredi sera un jour férié a pris de court de nombreuses personnes. De ce fait, rien n’a été programmé à l’avance. Il faudra alors improviser. C’est à celui qui aura la meilleure idée. Bien entendu, cela dépendra beaucoup des moyens financiers que l’on dispose car les improvisations ne figurent jamais dans le budget familial.
Pour cette raison, la marge de manœuvre sera limitée. Il faudra se contenter de ce qu’on peut s’offrir sans s’engager dans des dépenses folles non programmées. A moins d’entamer une partie des économies (le cas échéant) qui ont été mises de côté pour les grandes vacances. Mais cela vaudra-t-il le coup ? Il appartiendra à tous les membres de la famille d’en décider.
Du côté des entreprises, chaque jour chômé (de surcroît s’il n’a pas été prévu à l’avance), équivaut à des pertes car il est susceptible d’entraîner des dépenses supplémentaires. Effectivement, afin de satisfaire les commandes en cours, il faudra payer des heures supplémentaires aux employés pour compléter la production nécessaire.
Il faut savoir que le non-respect des livraisons peut occasionner de grosses pertes pour les entreprises. Les éventuelles pénalisations qui en découlent sont souvent très lourdes. Un contrat est un contrat et il faut toujours l’honorer quoi qu’il se passe. Mais le vrai problème est qu’il se peut qu’on arrive finalement à perdre un client important. Ce serait alors une véritable catastrophe.
Ainsi, les chefs d’entreprise doivent s’arracher les cheveux pour trouver une solution permettant de rattraper le retard au niveau de la production. C’est tout le contraire des salariés pour qui, ce jour férié inattendu est une véritable aubaine, ne serait-ce que pour traînasser à la maison en attendant de reprendre le boulot. Comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Aimé Andrianina