Base Toliara: « Aucune anomalie relevée lors des contrôles sanitaires»

« Aucune anomalie sanitaire n’a été relevée lors de l’exploitation pilote menée par Base Toliara en 2006 », assure Jean-Pascal Valiarimanana, géologue chevronné et expert en mines. Actuellement en poste au Mozambique, ce professionnel malgache, formé à Vontovorona et détenteur d’un MBA américain, cumule plus de vingt ans d’expérience, notamment dans l’extraction d’ilménite.

A l’époque, le géologue avait participé à la première phase d’essai de la mine, dans la région de Toliara. Un site test de 10 mètres sur 10 avait été foré. Environ 500 tonnes de sable concentré avaient été extraites, traitées dans une usine pilote mobilisant 70 travail­leurs, en majorité des habitants locaux.
La démarche, bien qu’expérimentale, s’était déroulée sous un strict encadrement environnemental. Plusieurs organismes, dont l’ONE, les Eaux et Forêts, ainsi que WWF, avaient suivi les opérations. « Le site a été entièrement réhabilité, dans le respect des exigences environnementales », affirme l’expert.
Sur le plan sanitaire, aucune inquiétude n’a été signalée. Tous les employés ont été formés à la manipulation des matériaux, équipés de dosimètres pour me­surer leur exposition, et soumis à des contrôles médicaux avant et après leur mission. Les examens avaient été confiés à une clinique indépendante de Toliara. «Aucun cas de problème de santé n’a été enregistré », insiste-t-il.
Rigueur environnementale et sanitaire

Quant à la radioactivité, l’expert rappelle qu’elle existe naturellement. « Une fois l’ilménite et la monazite extraites, la radiation diminue nettement sur le site », précise-t-il. Il insiste également sur le fait que l’eau nécessaire aux opérations proviendra de nappes de fracture situées sous le site d’exploitation, à l’écart des ressources utilisées par les riverains.
La restauration écologique a également été réalisée selon deux axes : la régénération des forêts utiles aux populations locales et la préservation de la biodiversité.
Pour Jean-Pascal Valiari­manana, les mines peuvent être des leviers puissants de développement. Il cite l’exemple de Taolagnaro, où les activités minières ont favorisé les infrastructures, l’emploi et le dynamisme économique. Mais il regrette qu’après plus de vingt ans, l’exploitation du site de Toliara n’ait toujours pas démarré. «Le monde avance, les technologies évoluent, d’autres matériaux pourraient remplacer le titanium. Madagascar ne doit pas rater cette occasion», conclut-il.

Arh.

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