La Banque mondiale a relevé le seuil de la pauvreté à « 3 dollars par jour pour les pays à faible revenu ; à 4,20 dollars pour les pays à revenu intermédiaire inférieur et à 8,40 dollars pour les pays à revenu intermédiaire supérieur ».
Pour Madagascar, cela signifie qu’une personne vivant avec moins de 15.000 ariary par jour, est désormais considérée comme pauvre, selon le taux de change en vigueur sur le marché interbancaire des devises (Mid). Ce montant remplace l’ancien seuil de 10.750 ariary, basé sur les 2,15 dollars. L’institution de Bretton Woods précise que cette révision vise à mieux refléter les réalités économiques actuelles et à affiner les estimations de la consommation des ménages.
Dans cette actualisation, les pays à revenu intermédiaire inférieur voient également leur seuil passer de 3,65 à 4,20 dollars, tandis que ceux à revenu intermédiaire supérieur basculent de 6,85 à 8,40 dollars. Et la banque mondiale précise que ces ajustements reflètent une volonté d’harmoniser les indicateurs de pauvreté avec les niveaux de vie locaux et les dynamiques économiques mondiales.
Malgré cette révision, le principe reste le même. Le seuil de pauvreté international sert toujours à mesurer le pourcentage de la population vivant dans l’extrême pauvreté, selon les critères des pays les plus pauvres de la planète. Cette méthodologie, utilisée depuis 1990, permet de suivre l’évolution des inégalités à l’échelle mondiale.
Pour Madagascar, la situation demeure alarmante. Selon le rapport 2025 de la Banque mondiale sur les perspectives macroéconomiques de la pauvreté, publié en avril dernier, environ 80 % de la population vivait encore sous l’ancien seuil de pauvreté de 2,15 dollars par jour. Avec l’ajustement à 3 dollars, la proportion de Malgaches en situation de pauvreté absolue, pourrait encore grimper.
Arh.