Programme Loharano II: la jeunesse de la diaspora s’investit dans l’avenir de la Grande île

Dix-sept jeunes issus de la diaspora malgache débarquent ce mois-ci à Madagascar pour s’engager durant quatre mois dans des projets de développement communautaire.

Principalement originaires de France, des Etats-Unis, du Sénégal et de Djibouti, ces volontaires de deuxième et troisième génération incarnent la promotion 2025 du programme «Loharano II», initié par le ministère des Affaires étrangères (MAE) en collaboration avec l’Organisation in­ternationale pour les migrations (OIM).
Les 13 premiers volontaires, arrivés en fin de semaine dernière entament leur formation cette semaine à Antananarivo. Quatre autres les rejoindront courant juin et début juillet. Pendant une semaine, ils s’immergeront dans la culture malgache, suivront des sessions sur la sécurité, le leadership et la communication interculturelle avant d’être déployés dans 11 villes à travers l’île. Leur action qui couvre des domaines variés se déploiera en partenariat avec 16 organisations locales, parmi lesquelles l’Alliance Française de Mahajanga, la Jeune Chambre Internationale d’An­tsiranana, le Consor­tium des Jeunes Vonona de Maintirano, ainsi que les Associations Soakilonga d’Ihosy, Atoy sy Agny de Fianarantsoa, Razan’ny Vo­hibola de Manambato Vohi­bola, et les Villages d’En­fants SOS de Toamasina, Antsirabe et Taolagnaro. L’un des volontaires, venu du Sénégal, témoigne : «Je suis ici car les Malgaches possèdent beaucoup de sa­voir, mais il manque parfois la technique. La diaspora peut apporter ce plus qui permettra de propulser Ma­dagascar. Je vais contribuer avec mes compétences en agro-écologie à Toamasina». Une autre volontaire venue de Djibouti explique : «Je me suis engagée pour soutenir mes compatriotes et je serai affectée au Village d’Enfants SOS de Taolagnaro».
Loharano II, financé par l’Agence française de développement (AFD) et soutenu par Expertise France (EF) ainsi que l’Institut de recherche pour le déve­loppement (IRD), s’inscrit dans le cadre plus large du projet Tan-Tsoroka ho an’ ny Diaspora (Tady) ayant pour objectif de renforcer l’engagement de la diaspora malgache, conformément à la Lettre de politique na­tionale pour l’engagement de la diaspora malgache (LPNED). Selon Roger Charles Evina, chef de mission de l’OIM à Madagascar et aux Comores, «Ces jeunes volontaires sont de véritables ponts entre Madagascar et le reste du monde. Ils apportent une vision internationale tout en renouant avec leurs racines, devenant ainsi des catalyseurs puissants pour le développement local».

F.M

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