Le Service des renseignements financiers (Samifin) effectue actuellement des analyses de risques en matière de Lutte contre le blanchiment de capitaux et le Financement du terrorisme (LBC/FT). Son lancement officiel a eu lieu hier au siège du ministère des Affaires étrangères à Anosy, en présence du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et du directeur général du Samifin.
« 100 millions de dollars en cryptomonnaie circulent à Madagascar chaque mois, mais le texte y afférent n’existe pas encore. C’est l’une des raisons des analyses de risques, car on peut les utiliser pour le financement du terrorisme », a indiqué à cette occasion le directeur général du Samifin, Mamitiana Rajaonarison.
Ces nouvelles analyses porteront sur quatre secteurs, à savoir les Activités des actifs virtuels et Prestataires de services sur actif virtuels (AV/PSAV), l’abus des Organismes à but non lucratif (OBNL) à des fins de Financement du terrorisme (FT), l’utilisation abusive de personnes morales à des fins de blanchiment ou de financement du terrorisme, le cas d’évasion des Sanctions financières ciblées (SFC) liées au financement de la Prolifération (FP).
L’objectif de ces travaux est de produire des actions recommandées pour réduire les risques identifiés ainsi que d’améliorer les mécanismes de détection et de répression. Les résultats de ces analyses définissent les actions à entreprendre, les réformes juridiques et institutions à mettre en place et le suivi de progression.
Le Groupe d’action financière (Gafi), organe international de référence en matière de LBC/FT, recommande une approche fondée sur des risques afin que chaque pays évalue et comprenne ses propres vulnérabilités pour y répondre de manière proportionnée. « L’évaluation de Madagascar dans la mise en conformité aux normes internationales se fera l’année prochaine », a fait savoir le directeur général du Samifin. « C’est pourquoi le Samifin procède à des analyses de risques et les conclusions devront être connues d’ici la fin de cette année ou au début de l’année prochaine », selon toujours ses explications.
N.A