Les députés ont beau réclamer des solutions pérennes contre le délestage qui atteint son paroxysme, dans la Capitale, l’Etat ne peut plus rien. S’il y a moyen de changer la donne, on ne serait pas dans cette situation tendue, marquée par la grogne et les mécontentements manifestes de la population.
Les coupures de courant sont inéluctables. D’ailleurs, la Jirama a déjà annoncé que cette année sera difficile. Pour dire que le pire est à venir. A coup sûr, si le Dg actuel de la Jirama est de nationalité malgache, il ne fera pas long feu. Le fusible a déjà sauté. Sauf que la
réalité est toute autre et ça dit bien ce que ça veut dire. Pas besoin de faire un dessin.
A vrai dire, l’Etat a les mains et poings liés. Comme la Jirama est criblée de dettes s’élevant à 1.500 milliards de dollars et fait face à une perte colossale, couper le robinet, c’est-à-dire supprimer les subventions allouées à la Jirama, lui permettant de s’approvisionner en carburant pour ses groupes électrogènes, fait partie des mesures de redressement de la Compagnie nationale d’eau et d’électricité. Et pour ne rien arranger, le changement climatique entraîne la chute du niveau d’eau dans les barrages hydroélectriques, ne pouvant pas tourner en plein régime.
La Jirama ne peut plus se permettre de s’endetter. Autrement dit, il faut réduire les coûts de production des barrages hydroélectriques aussi budgétivores et de miser sur la transition énergétique plus économiques qui n’est encore qu’à ses balbutiements à Madagascar.
Que la lumière soit, ne sera pas pour demain. Et pour y remédier, l’Etat doit mettre les bouchées doubles dans la transition énergétique. Force est de constater qu’on a pris du retard dans ce domaine par rapport à nos voisins africains alors que la seule meilleure option, pour mettre fin à la crise énergétique et au délestage. Pour le moment, il faut se rendre à l’évidence. La lumière semble encore lointaine au bout du tunnel.
J.R