La Banque mondiale accorde un crédit de 250 millions de dollars au gouvernement malagasy, pour soutenir 3 millions de personnes issues des ménages pauvres et vulnérables, soit 13% des ménages extrêmement pauvres et vulnérables.
La Banque mondiale accorde un crédit de 250 millions de dollars au gouvernement malagasy, pour soutenir 3 millions de personnes issues des ménages pauvres et vulnérables, soit 13% des ménages extrêmement pauvres et vulnérables.
D’après la Banque mondiale, ce crédit de 250 millions de dollars vise à «soutenir le gouvernement à accroître l’accès des ménages extrêmement pauvres aux services de filets sociaux de sécurité, à développer le système national de protection sociale et à promouvoir la résilience aux chocs».
Ce projet de filets sociaux de sécurité, mis en œuvre sur une période de 4 ans dans les 23 régions du pays, s’inscrit dans la continuité des programmes de sécurité de base et des réponses rapides en cas de crises économiques ainsi que de catastrophes naturelles, déjà appuyés par l’institution en faveur des ménages vulnérables.
Selon Marie-Chantal Uwanyiligira, Représentante de la Banque mondiale à Madagascar, «Ces dernières années, Madagascar a été confronté à une série implacable de chocs économiques, climatiques et sanitaires qui ont porté un sérieux coup à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. Les filets sociaux de sécurité ont toujours été en première ligne pour aider les personnes les plus vulnérables à faire face à ces chocs et à devenir plus résilientes».
Un registre social national à mettre en place
Pour coordonner les programmes et mieux cibler les bénéficiaires des services de filets sociaux, un registre national sera établi.
Selon le constat de la Banque mondiale, la couverture des filets sociaux à Madagascar reste encore faible, par rapport à la moyenne dans la région Afrique subsaharienne, bien qu’elle ait connu une nette augmentation ces dernières années. Dans ce sens, ce projet permettra d’accroître la couverture des programmes de filets sociaux de sécurité en cours et d’augmenter temporairement la portée des programmes en cas de crise.
L’autonomisation des femmes sera également favorisée à travers des mesures d’accompagnement. A ce propos, Rachel Ravelosoa, économiste principale chargée de la protection sociale auprès de la Banque mondiale, avance que «Pour combler les écarts entre les sexes en matières d’éducation, de santé et d’inclusion économique, le projet donnera la priorité aux femmes en tant que principales bénéficiaires des transferts monétaires».
Avant de conclure, «Ce projet mettra en place des mesures pour encourager également la scolarisation des filles, l’accès aux services de santé et de reproduction, et la participation des femmes à un ensemble de mesures d’accompagnement comprenant l’inclusion financière et économique, le leadership des femmes et leur participation à la prise de décision».
Riana R.