La décharge d’Andralanitra est saturée au point qu’il ne peut plus stocker les déchets de l’ensemble des ménages d’Antananarivo. Toutes les parties concernées s’attèlent déjà à sa fermeture. Un projet présidentiel va par la suite y prendre place. En attendant, la population est invitée à faire le tri des ordures ménagères en séparant les déchets organiques des plastiques qui sont les plus néfastes pour l’environnement.
Le site d’Andralanitra est ouvert en 1966, soit il y a 58 ans. Depuis, il accueille quotidiennement les ordures de la capitale, à tel point qu’il est devenu une petite colline de plus de 30 m de haut. Pour compresser les déchets afin de repousser le délai jusqu’à la saturation totale du site, on y applique la méthode Fukuoka.
Cette technique japonaise accélère la décomposition des déchets. Portée par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), elle consiste à former des pentes pour éliminer les risques d’éboulement des déchets et mettre en place un empilement de fûts pour évacuer facilement le méthane. «La méthode permet d’éviter l’incendie accidentel, car le méthane dégagé par ces ordures, en cas de contact avec le vent, est susceptible de provoquer un embrasement», a expliqué sur place le directeur général de la Société municipale d’assainissement (SMA), le colonel Tiana Razafimanahaka.
Gestion efficace des déchets
La Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), le ministère de l’Eau de l’assainissement et de l’hygiène, le SMA, la Jica et Apis Solution mettent en œuvre actuellement le projet d’amélioration du système de gestion des déchets solides à Antananarivo. Dans ce cadre, la CUA a organisé une visite du site hier, pour voir de près la situation sur place. Et le constat est sans équivoque : cette décharge atteint sa limite.
Cependant, la fermeture de ce site ne se fait pas du jour au lendemain. Ainsi, la CUA essaie d’assurer avec les moyens du bord, la gestion efficace des déchets. «Vu le volume des déchets sur place et ceux qui vont encore y être déposés, il est nécessaire que nous mettions en place, dans les plus brefs délais, des stratégies de gestion efficace de ces déchets» avant la fermeture définitive du site, a indiqué la présidente de la délégation spéciale de la CUA.
LR