Face aux problèmes énergétiques et de coupures d’eau que traverse le pays, le président de la République, Andry Rajoelina, propose des solutions à court et à long terme pour y remédier. Hier, lors de son intervention sur la chaîne nationale malgache (TVM), le Chef de l’Etat, Andry Rajoelina, a reconnu les problèmes de la Jirama et a proposé des solutions pour rassurer la population.
La forte densité de la population à Antananarivo, la saison de sécheresse actuelle, les constructions illicites et la vétusté des infrastructures de la Jirama sont les principaux facteurs de cette coupure d’eau et d’électricité. Le besoin en eau de la population desservie par la Jirama est de 300 millions de litres par jour, tandis que la production actuelle n’est que de 200 millions de litres. Concernant l’énergie, la vente à perte de 500 ariary par kilowatt est l’un des principaux problèmes, et les besoins augmentent de plus en plus.
A court terme
Le président de la République a promis de porter une attention particulière à ces problèmes en proposant des solutions. Concernant l’eau, il a souligné l’importance de prioriser la distribution d’eau en bonbonnes à la population. Une augmentation urgente de la capacité de la station de pompage de Mandroseza est également prévue pour augmenter la pression de l’eau.
Pour l’électrification, un parc solaire fournissant 100 MW supplémentaires pour Tana Ville sera opérationnel dans un an au maximum, et les autres provinces bénéficieront chacune de 200 MW supplémentaires pour augmenter leur puissance. 47 districts bénéficieront également de 50 MW chacun.
Pendant le pic de consommation, de 17 heures à 21 heures, le président a promis l’utilisation de grands groupes thermiques, malgré le coût élevé de 200 millions d’ariary pour une durée de quatre heures.
Perspectives durables
La multiplication des forages dans les fokontany est en cours de préparation, avec un objectif de 35 ou plus pour constituer une réserve d’eau importante, surtout pendant la saison sèche. Le projet de Madagascar inclut également un système de traitement conteneurisé pour le traitement des eaux usées, afin de subvenir aux besoins des régions éloignées ou pour stocker l’eau.
Le grand projet de Tana water III concernant l’alimentation en eau potable d’Antananarivo, le projet consiste à augmenter la capacité de production des usines d’eau potable, des ouvrages de transfert et du réseau de distribution ainsi qu’à remplacer les conduites vétustes. Le projet desservira environ 1.250.000 habitants. 105 km de réseau doivent être remplacés dû aux vieillissements de l’infrastructure.
Le “Tana Water III” est un grand projet visant à améliorer l’alimentation en eau potable d’Antananarivo. Il comprend l’augmentation de la capacité de production des usines, la modernisation des infrastructures de transfert et de distribution (105 km de réseau doivent être renouvelés en raison du vieillissement des infrastructures), ainsi que le remplacement des conduites vétustes et des nappes phréatiques allant de 75km. Ce projet réglerait définitivement le problème d’eaux à Antananarivo.
Pour une indépendance énergétique, l’Etat prévoit une installation de barrage hydroélectrique donnant jusqu’à 1000 MW pour les 4 ans à venir. “Volibe, Antetezambato, Sahofika, Mandraka, Ranomafana” sont les barrages potentiels pour atteindre ce grand projet.
Annuellement, une somme avoisinant les 250 millions de dollars est financée de l’Etat pour combler la perte de la Jirama, « Si on investit cette somme pharaonique dans les parcs solaires, nous pouvons être l’un des meilleurs vitrine de l’Afrique sur l’utilisation de l’énergie dans les années à venir » a expliqué le président de la République.
MRS