Comme il fallait s’y attendre

Un malaise profond au sein de l’opposition. La candidature d’un des ténors de l’opposition à la tête de la région Boeny a mis en lumière les difficultés traversées par un groupement qui peine à rassembler autour d’une idéologie commune. Ce ne sera donc pas demain que les hommes politiques se réuniront autour d’un idéal. Loin de là. En effet, la candidature de Rivo Rakotovao, qui se rabat sur la mairie de Mahajanga, faute d’envergure nationale, n’a pas fait l’unanimité dans son propre camp. Il suffisait donc d’attendre les élections communales pour que les vieux démons de la politique politicienne refassent surface.

Il s’agit pourtant du camp de ceux qui ont tout fait pour que les dernières élections présidentielles n’aient pas lieu. Eh bien, sans surprise, les rassemblements dans ces circonstances particulières n’étaient que de façade. Et pourtant, il ne s’agit même pas d’être candidat pour la ville de Mahajanga. Loin de minimiser l’importance de ce qui devrait être le rôle du premier magistrat de la cité des fleurs, il est difficile d’imaginer comment il pourra ensuite bénéficier d’une aura nationale. Certes, sur le plan politique, il pourra jouer cette carte pour se refaire une virginité, mais au niveau national, cela est loin d’être un tremplin.

En tout cas, si l’on en croit les chiffres fournis par la CENI, en ce qui concerne les candidatures aux communales, une grande partie des circonscriptions électorales ne compte qu’une seule candidature. En effet, il est indiqué que sur les 1.695 communes, près de 157 n’ont qu’un seul candidat en lice pour les élections du 11 décembre. Jusqu’ici, l’opposition n’est présente que dans quelques communes, notamment les chefs-lieux de provinces, y compris la capitale. Et cette dernière est malheureusement devenue un théâtre d’affrontements qui risque, une fois de plus, de perdurer avec les élections à venir, au détriment des intérêts de la ville, sauf si les électeurs décident autrement.

Rakoto

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