Aux grands maux, les grands remèdes

Comme la vie nous réserve toujours bien des surprises ! Et elles ne sont pas toujours bonnes quand il y a des coïncidences fâ­cheuses. Alors qu’on célèbre la Journée mon­diale de la lutte contre la rage le 28 septem­bre de chaque année, un cas de rage a été enregistré dans l’Ava­radra­no, à la même date.
On n’en parle pas beaucoup, mais toujours est-il que la rage causerait quand même entre 300 à 800 décès par an. Ce qui n’est tout de même pas négligeable. Déjà, la morsure d’un chien est douloureuse mais en­core, elle représente
un danger permanent pour la population. Pourtant, ce danger peut être évité si on applique les mesures nécessaires.
Et cela est d’autant plus vrai si le chien est atteint de la rage. D’au­cuns ignorent que la rage est une maladie mortelle. En cas de morsure, l’issue risque d’être fatale si on ne se fait pas vacciner. Le cas échéant et dans le doute, la meilleure solution serait de se faire vacciner contre la rage.
Selon les indications des professionnels, il y a une démarche à suivre. Le propriétaire du chien mordeur doit s’efforcer pour le mettre en surveillance pendant 15 jours par un vétérinaire. Mais comment faire s’il s’agit d’un chien errant, donc par définition sans propriétaire ?
Il existe de bonnes pratiques de prévention de la rage. Parmi celles-ci, on peut citer la vaccination des animaux do­mestiques contre la rage. La Commune s’y attèle actuellement en améliorant la couverture vaccinale canine au niveau de la Commune urbaine d’Antananarivo.
Mais quid des chiens errants ? Il n’y a pas un seul quartier dans la ca­pitale où on ne voit pas de chiens errants. Des fois même, on est con­fronté à une véritable meute. On peut penser que le même problème existe dans les autres villes du pays.
Le fond du problème est qu’on n’arrivera ja­mais à déterminer le vé­ritable responsable (donc le propriétaire) en cas de morsure par un chien errant. De même, il sera également impossible de le mettre sous surveil­lance pendant le délai requis pour être fixé s’il est atteint de la rage ou non.
N’en déplaise aux différentes sociétés protectrices des animaux (SPA) qui existent ou peuvent exister, mais il est plus que temps de prendre des mesures drastiques en ce qui concerne les chiens errants s’ils ne trouvent pas de propriétaire ou bien ne peuvent pas éventuellement bé­néficier d’un refuge.
Dans la capitale et même dans les autres villes du pays car il est certain que de nombreuses villes connaissent le même problème, la santé de la population passe avant toute chose. Et pour cela, il n’y a qu’une solution : aux grands maux, les grands remèdes.

Aimé Andrianina

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