La 4e édition de l’Atelier sur les Infrastructures Pénitentiaires en Afrique (Aipa), du 1er au 4 octobre s’est clôturée hier à Anosy, sous l’égide du ministère de la Justice et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), rassemblant des experts et des fonctionnaires pénitentiaires de 15 pays. Et Madagascar s’est démarqué.
Devant les représentants de l’Algérie, du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, des Comores, de la Guinée-Conakry, du Mali, du Maroc, de l’île Maurice, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo, Madagascar a exposé ses efforts en matière d’infrastructures carcérales, avec la construction de nouvelles infrastructures sur l’ensemble du territoire, dont trois maisons de haute sécurité et six maisons centrales.
« Nous sommes en bonne voie en matière d’infrastructures et nous sommes plus avancés dans la gestion de l’administration par rapport aux pays participants. Cela explique également le choix de Madagascar pour accueillir cette édition», a souligné le Directeur général de l’Administration pénitentiaire (DGAP), Arsène Ralisaona.
De la satisfaction
Expériences acquises, espoir et nouvelles leçons sont les mots qui résument cet atelier, selon les participants des autres pays. Les prisons de haute sécurité sont particulièrement appréciées par les pays du Sahel, où ils vivent dans des contextes marqués par le terrorisme permanent.
« Le Burkina Faso rencontre des difficultés et des défis similaires en matière d’administration pénitentiaire. Cependant, Madagascar a fait des progrès significatifs dans ce domaine et dans son approche », a déclaré Patman Liddy, Contrôleur principal de sécurité pénitentiaire burkinabé.
« Nous allons nous inspirer de ce que nous avons vu ici, notamment de la prison de haute sécurité que nous trouvons très humanisante », a affirmé Zakarie Idrissa, Directeur général de l’Administration pénitentiaire du Niger (DGAP).
Pour Madagascar, l’atelier a été une réussite, montrant les avancées du pays dans la gestion de l’administration pénitentiaire. De ce fait, la Grande île pourrait accueillir des personnels pénitentiaires issus des pays africains participants pour les former ultérieurement, annonce le DGAP Arsène Ralisaona.
MRS