Il y a de quoi s’y perdre

Une deuxième cérémonie de célébration du Nouvel an malgache dans la capitale, après une première au mois de mars. Madagascar est l’un des rares pays au monde à
célébrer son propre nouvel an deux fois. Depuis des années, les gardiens de la tradition n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la date « unique » qui reste au cœur de la discorde.
Qu’à cela ne tienne, une autre célébration a bel et bien lieu et cette fois en présence des représentants étati­ques. Le Conseil du gouvernement a donné son feu vert pour fêter en grande pompe le «Lohataona : Taombaovaon’i Mada­gasikara» du 4 au 6 octobre à Antananarivo,  avec un programme riche ponctué de carnaval, expositions, performances artistiques et du traditionnel «Tsimandrimandry». Tant mieux lorsqu’on voit à quel point les Malgaches aiment la fête.
Mais à côté, d’autres se préparent déjà pour Noël et le Nouvel an, considérés comme des fêtes les plus importantes de l’année, au même titre que Pâques. Il ne reste plus que trois mois avant le 31 décembre. Mais le compte à rebours est déjà lancé pour certains.
Et quand 2025 pointera le bout de son nez, rebelote. Une autre date sera également annoncée pour le premier Nouvel an malgache. Puis une autre relative à la deuxième célébration et ainsi de suite. Est-ce vraiment si difficile de trouver un consensus voire même un compromis, permettant de fédérer toute la population ?
Trois « Nouvel an » en une année, ça passe encore, mais trois délestages en une seule journée, il y a de quoi s’y perdre. Manque de sommeil, sans douche, la batterie de téléphone… vaquer à ses occupations comme tout individu normal vivant sur terre, relève vraiment du parcours du combattant.
Heureusement que l’on n’a pas besoin de faire semblant que tout va bien. Tout le monde comprend la situation. Faire la queue devant les bornes fontaines est devenu cliché.

T.N

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