Volontariat: une expérience peut en cacher une autre

France Volontaires a célébré la Journée du volontariat français (JVF) le 4 octobre, à travers diverses activités à l’Alliance française d’Andavamamba, sous le thème « Francophone en action : s’engager ensemble pour transformer nos sociétés ». Trois volontaires livrent leur expérience respective durant leur séjour dans un pays qui n’est pas le leur.

Entre 200 et 250 volontaires de service civique et Volontaires de solidarité internationale (VSI) français par an débarquent à Madagascar. Or, si l’on englobe tous les volontaires, dont les bénévoles et les stagiaires français, qui ne font pas partie d’un cadre, mais qui collaborent directement avec des associations par exemple, leur nombre s’élève entre 500 et 1000 chaque année. Désormais, il y a également le volontariat de réciprocité qui permet aux Malgaches d’aller à l’étranger faire du volontariat.
«Le volontariat international malgache commence à se développer. Dernièrement, une vingtaine de volontaires malgaches ont rejoint la France et une autre vingtaine vont encore suiv­re en fin d’année», d’après Niry Ramarijaona, représentante nationale de l’Espace volontariats de Madagascar. Parmi les jeunes ayant choisi cette voie, deux étudiants de l’Université de l’Itasy viennent de rentrer à Mada­gas­car après avoir mené à bien leurs missions entre janvier et juillet, tandis qu’un Réu­ni­onnais a débarqué à Ma­da­gascar il y a deux mois.
«En tant qu’étudiant de l’Université de l’Itasy, j’ai bénéficié de ce programme de volontariat grâce à la coopération entre la région Itasy et la Nouvelle-Aquitaine. Cette expérience m’a ouvert l’esprit. J’ai découvert d’autres cultures et acquis de nouvelles habitudes, dont la ponctualité. En outre, j’ai obtenu de nouvelles compétences comme comment animer un atelier d’échange culturel. Ce n’était qu’une étape vers le prochain défi. Comme le lycée agricole qui m’a accueilli a vécu cette expérience pour la première fois lui aussi, je compte devenir l’intermédiaire entre lui et un lycée de la région Itasy dans le cadre d’un partenariat entre lycées», témoigne Finaritra Rajoelinarivo, 21 ans.
Rova Raharimanana, 26 ans, explique qu’il s’est engagé dans des associations et ONG depuis des années. «Je me suis intéressé au volontariat, car je veux m’épanouir. Je voulais m’ouvrir au monde tout en partageant mes compétences et expériences. Maintenant que je suis de retour au pays, je veux déjà aller dans d’autres pays, comme en Amérique du Sud. C’est pourquoi je suis actuellement des cours d’anglais et d’espagnol. En tout cas, durant mon séjour dans l’Hexagone, j’ai travaillé dans quatre écoles et côtoyé plus d’une centaine d’élèves. J’ai fait des découvertes tout autant que les élèves qui, pour la première fois, ont appris que Madagascar disposait de différentes richesses, que ce soit culturelles ou en matières premières comme la vanille, le girofle…»
Envoyé par France volontaires La Réunion, Samuel, 27 ans, est l’un des volontaires les plus âgés, mais «C’est une expérience que je recommande, surtout aux jeunes. C’est la première fois que je me suis engagé dans le volontariat. J’ai choisi d’être attaché de communication à l’OIF, car déjà il y a beaucoup de possibilités de volontariat à Madagascar, beaucoup d’offres. Et l’OIF m’intéresse particulièrement, car c’est une organisation internationale qui a un certain nombre de programmes et d’activités. Et en termes de communication, c’est assez large. C’est surtout la mission qui m’intéressait. Madagascar est un pays très riche culturellement, car il y a beaucoup de diversités. Cela nécessite un certain temps d’adaptation, mais on finit par s’habituer et s’intégrer. En tout cas, on essaie.»

Sera R./LR

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