Courir après quelque chose ou vers quelque chose, fait désormais partie du quotidien de la population de la Capitale. Conséquence du délestage et de pénurie d’eau, la vie est une véritable course contre la montre au sens propre, pour atteindre le bout du tunnel, alors qu’on se trouve au fond. Faire le plein de bidons jaunes le temps que de l’eau coule du robinet, notamment au petit matin, est devenu cliché reflétant ce combat au quotidien de Tananarivien. De l’eau a coulé sous le pont et beaucoup d’encre a coulé sur les délestages à n’en plus finir rythmant l’existence même de la population.
A côté de cela, un autre combat de la vie, celui contre la galère dans les transports en commun, est aussi loin d’être gagné. Durant les heures de pointe, notamment vers la fin de l’après-midi, les taxi-be se font désirer et dictent leur propre loi. Les chauffeurs raccourcirent leur itinéraire au point de ne plus faire qu’un demi-trajet, pour éviter de s’engouffrer dans les embouteillages. Larguer leurs passagers à mi-chemin, sans scrupules dans l’objectif d’effectuer plusieurs « tours », fait également partie de leur propre cahier des charges. Autant dire qu’entre les usagers et transporteurs, ils s’attendent au tournant.
Mais un tout autre combat, mais cette fois dans les urnes, s’annonce aussi à l’horizon, celui des Communales. Pour choisir les maires qui vont servir la Cité et la ville, les électeurs devraient choisir en âme et conscience ceux qui vont défendre leur cause et combattre avec eux au quotidien. Certains ont perdu la bataille, mais n’ont pas perdu la guerre, plus précisément le combat qui vaille d’être mené car à ne pas perdre. Et seul celui qui ne combat pas a déjà perdu.
T.N