Travail à l’étranger: un arnaqueur empoche 200 millions d’ariary

Les éléments du Service régional de la police judiciaire de Sambava ont procédé, le week-end passé, à l’arrestation d’un jeune homme de 34 ans soupçonné dans une affaire d’escroquerie basée sur l’envoi de travailleurs malgaches à l’étranger et faux et usage de faux.

Le mode opératoire du suspect consiste en la création d’une page Facebook dénommée Cabi­net Mirindra à travers la­quelle il publie des fausses annonces d’emplois à l’étranger, plus précisément au Canada et à Maurice.
Pour attirer les gens, il stimule sa page en utilisant des comptes fakes qui pub­lient dans les commentaires, des « témoignages », photos
à l’appui, de personnes à
l’étranger (visa et passeport en main) ayant obtenu leur contrat de travail par le biais du cabinet. Ce qui, aux yeux des internautes, donne au cabinet l’apparence d’être quelque chose de sérieux, si bien que bon nombre d’entre eux ont fini par tomber dans le piège.

Service à 2,5 millions
d’ariary

Des intéressés ont donc contracté la page directement en message privé, et c’est là que l’escroc utilise ses stratégies d’argumentation bien étudiées pour les convaincre. En réalité, il utilise des applications pour la création des offres d’emplois qu’il envoie afin de les rendre plus attrayants aux yeux des victimes.
Les personnes décidées à se risquer dans l’aventure se voient ensuite sollicitées à payer, par mobile money,
2,8 millions d’ariary pour ceux qui ne disposent pas encore de passeport, et 2,5 millions d’ariary pour ceux avec passeport et ce, soi-disant pour la préparation des documents de voyage que le cabinet restituera au final à ses propriétaires.
Les jours suivants, l’escroc donne rendez-vous aux victimes à Tanjombato Antana­narivo pour la suite des dé­marches, mais ces dernières se font poser un lapin sans suite. Le cabinet est injoignable sur tous les numéros de téléphone qu’il a fournis et même sur Facebook, Messen­ger, Wahtsapp…
Se rendant compte qu’il s’agit d’une arnaque, les victimes ont déposé plainte auprès de la police. Les in­vestigations policières qui ont suivi ont permis de re­trouver le propriétaire de la page Facebook, le week-end passé à Sambava. Soit dit en passant, la page avançait que le siège du cabinet était implanté à Tanjombato, Zone Forello.

ATs.

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