Lors d’un atelier de consultation pour la promotion de l’intégrité des agents de l’Etat hier au Bianco à Ambohibao, le Directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), Gaby Razakamanantsoa, a révélé que deux tiers des personnes ayant fait l’objet d’enquêtes depuis la création du Bianco, étaient des agents publics.
Dans son intervention, Gaby Razakamanantsoa a insisté sur la nécessité de trouver des solutions pour éradiquer ce fléau tout en adoptant de mécanisme afin que les agents de l’Etat ne se laissent pas tenter par la corruption. C’est la corruption qui devrait être en ligne de mire, mais les agents publics sont stigmatisés.
Une soixantaine de participants ont discuté des mesures à prendre, pour renforcer l’intégrité des agents publics, incluant des sanctions disciplinaires et des améliorations dans les processus de recrutement, de mobilité et de promotion, toujours dans l’optique de la lutte contre la corruption.
A ce propos, Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) a souligné que cet atelier a pour objectif d’établir un dialogue constructif avec les agents des ministères en vue d’élaborer ensemble des propositions à intégrer dans la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC).
Dans ce registre, le ministre de la Pêche, Paubert Tsimanao Raty Mahatante, a noté l’effort de son département. Aucun cas de pêche illicite n’a été signalé ces derniers temps. Le système utilisé par ce ministère va être intégré dans la nouvelle SNLCC, a renchéri Elie Clément Rakoto secrétaire général adjoint du gouvernement et membre du comité de pilotage.
« L’une des causes majeures de la corruption dans l’administration publique est le manque d’effectivité des lois régissant les fonctionnaires et la fonction publique. Cela souligne l’importance de tenir des ateliers comme celui-ci pour améliorer le système et favoriser un dialogue qui promeut l’intégrité », a soulevé de son côté, Lanto Rabenarivo, secrétaire général du ministère du Travail, de l’emploi et de la fonction publique. Et trois ateliers d’élaboration de la SNLCC, ont déjà été organisés, selon Elie Clément Rakoto,
D’après les informations fournies, les Collectivités territoriales décentralisées (CTD) occupent la première place en termes de nombre de doléances concernant des faits/suspicions de corruption, reçues par Bianco, suivies les domaines fonciers et le ministère de la Justice. Toutefois, le DG du Bianco a précisé que le nombre élevé de doléances ne signifie pas nécessairement que ces secteurs sont les plus corrompus.
F.M