Frelatage de carburants: 24 personnes présentées au Parquet

24 personnes dont quatre femmes, ont été arrêtées pour frelatage de carburant ayant récemment fait écho dans la ville du Grand port. Elles ont été traduites devant le parquet du tribunal de première instance d’Anosy, hier.

Les investigations de la Section de recherches criminelles (SRC) Fiada­nana ont été lancées le 10 octobre, suite à une plainte déposée par le ministère de l’Ener­gie et des hydrocarbures au sujet de cette infraction. Suite à cela, les 24 suspects ont été interpellés une semaine plus tard. D’après les explications du commandant de la SRC, le colonel Tahina Ravelomanana, les suspects ont été arrêtés suite à la perquisition de 10 maisons différentes, depuis la ville de Toamasina en direction du nord, c’est-à-dire vers Fénérive Est, Mananara jus­qu’à Maroantsetra.
D’après les précisions, neuf d’entre eux sont soupçonnés d’être les principaux cerveaux de ces pratiques illicites, car ils employaient les autres dans la fabrication des produits, leur transport et leur livraison. Pour le reste, il s’agit de revendeurs qui reçoivent des produits et les vendent ensuite sur le marché noir afin d’en tirer des bénéfices.
«Les suspects achètent les carburants auprès des stations-service puis les acheminent dans leur atelier, là où ils mélangent en quantité égale, de l’essence et du pétrole coupé avec de l’acide sulfurique (…) Sinon, ils collaborent avec les conducteurs de camions citernes transporteur de carburants en prenant la quantité de carburants qu’ils désirent, pour ensuite déverser dans les citernes du carburant frelaté préparé au préalable (…) Après quoi, les deux parties se partagent les bénéfices», indique une source autre source.

Importante saisie
Au cours de cette opération, les gendarmes ont mis la main sur 7.950 litres de gasoil frelaté et 11.410 litres d’essence frelatée. Quatre voitures, cinq motos, quatre citernes ainsi que huit pompes ont été également confisqués.
L’Office malgache des hydrocarbures (OMH), par le biais de son responsable Commu­nication, Ranto Ratovondrahona, a tenu à attirer la prudence de tous par rapport à ce phénomène de frelatage de carburants, en particulier à Toamasina et le long de la RN2.
«Ces pratiques sont punies par la loi, et il faut d’ailleurs savoir que l’utilisation de ces carburants frelatés constitue un énorme danger pour le moteur des véhicules», a-t-il indiqué, soulignant au passage l’utilisation du carburant frelaté constitue un danger pour l’économie en général, et des préjudices incommensurables pour les opérateurs en la matière. Il a par ailleurs incité les consommateurs à n’acheter du carburant qu’auprès des revendeurs agréés.

ATs.

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