Perte, gaspillage, manque, les conséquences du délestage se font ressentir et de plus en plus lourdes. Des commerces obligés de fermer, des matériels domestiques abîmés, des élèves ne pouvant travailler dans le noir après l’école ou encore l’obligation de réorganiser son quotidien en fonction du délestage. A un moment, la population n’en peut plus. Certains descendent dans les rues pour se faire entendre et évidemment, les forces de l’ordre sont présentes pour y voir de près. Celles-ci ont d’ailleurs récemment fait appel au calme en attendant que les solutions avancées par les responsables prennent effet. Mais cela résout-il le problème actuel ? Un problème qui pourrait s’ajouter d’ici quelques jours. Oui, la pluie arrivera très bientôt et les eaux de samedi dernier n’ont été qu’un aperçu de ce qui nous attendra bientôt.
L’anticipation. Comme on le dit souvent, mieux vaut prévenir que guérir. La pluie de samedi a clairement démontré les dangers qui attendent les tananariviens durant la saison de pluie. Inondation au centre-ville, des canaux d’évacuation bouchés et des routes endommagées. Heureusement que pour cette dernière, des mesures sont déjà prises. Mais le reste ? Les responsables auront du pain sur la planche pour aller au bout de cette terrible mission qui semble s’empirer d’année en année. Novembre approche et la pluie avec.
Et si au lieu de donner des leçons de morales, les forces de l’ordre se retroussaient un peu les manches ? Et si au lieu de mâter les manifestations, elles aidaient à l’assainissement de la ville en prévision de la période de pluie ? Des quartiers comme Andravoahangy vivent dans des eaux usées presque toute l’année sans que personne ne s’en soucie. Et si cela changeait cette année ?
T.N