Naho Hishikawa, la septième volontaire de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), est affectée au niveau de la Direction régionale de l’Agriculture et de l’élevage (DRAE) Vakinankaratra, laquelle a commencé à recevoir des volontaires japonais en 2008. A Manandona Antsirabe II depuis septembre 2023, Naho, comme les villageois l’appellent, travaille pour l’amélioration des conditions de vie des exploitants agricoles, tout en les sensibilisant à la bonne gestion de leur temps et de leur budget, ainsi qu’en les formant sur des techniques efficaces pour commercialiser leurs produits. S’exprimant aisément en malgache, Naho nous raconte son quotidien. Interview.
Les Nouvelles (L.N.) : Pouvez-vous nous parler de votre rôle en tant que volontaire au sein de la Jica à Madagascar?
Naho Hishikawa (N.H.) : Je suis volontaire pour la Jica et cela fait un peu plus d’un an que je suis ici à Manandona. Mon rôle principal est d’aider les habitants de ce village, particulièrement dans la gestion de leurs finances. Je travaille avec eux pour améliorer leur budget et les aider à mieux gérer leurs ressources au quotidien.
L.N. : Pourquoi avez-vous choisi de venir à Madagascar?
N.H. : Le volontariat a toujours été une de mes aspirations. J’ai fait des études de commerce au Japon, et je voulais utiliser mes compétences pour faire une différence, tout en découvrant une nouvelle culture. Madagascar me semblait être un excellent choix pour combiner ces deux objectifs. En étant ici, je peux à la fois enseigner et apprendre des villageois.
L.N. : Concrètement, comment aidez-vous les villageois dans la gestion financière?
N.H. : J’ai mis en place un calendrier de gestion qui leur permet de suivre leurs revenus et dépenses plus efficacement. Cela facilite leur organisation au quotidien. Nous travaillons également sur d’autres aspects comme l’épargne. Jean Louis, un des habitants, a vraiment apprécié cette méthode et m’a dit que cela leur était bénéfique pour la gestion des coopératives locales.
L.N. : En dehors des finances, vous enseignez aussi l’anglais et d’autres disciplines?
N.H. : Oui, effectivement. Nous échangeons beaucoup, je leur enseigne un peu d’anglais et parfois même la cuisine japonaise. En retour, ils me montrent leur agriculture et les plats traditionnels malgaches. C’est un partage enrichissant pour tous.
L.N. : Comment se passe votre intégration au quotidien?
N.H. : Je me sens très bien ici. Chaque jour, je fais des allers-retours à vélo ou en taxi-brousse entre Antsirabe et le village. Les villageois sont très accueillants et j’adore passer du temps avec eux. C’est gratifiant de voir qu’ils adoptent peu à peu les pratiques de gestion financière que je leur enseigne.
L.N.: Quels sont vos objectifs à long terme?
N.H. : Mon séjour dure deux ans et j’espère continuer à soutenir les villageois jusqu’à la fin. J’aimerais aussi, après cette mission, saisir d’autres opportunités pour toujours aller à la rencontre des gens et contribuer à leur bien-être.
L.N.: Vous parlez malgache avec beaucoup d’aisance, comment avez-vous appris la langue?
N.H. : (sourire) Merci ! C’est vrai que le malgache n’est pas simple. J’ai eu trois semaines d’enseignement intensif avant d’arriver sur le terrain, mais c’est surtout en interagissant avec les villageois que j’ai pu progresser rapidement. Ils ont été très patients et m’ont beaucoup soutenue dans cet apprentissage.
Propos recueillis par Arh.