On a entendu tellement d’histoires ébouriffantes du trafic illicite de tortues, mais ce qui vient de se produire, n’a rien du déjà vu ou raconté dans les annales. Vraiment, on ne s’attendait pas à ça, s’attaquer à des animaux exposés à la vitrine de la biodiversité mal en point et mal préservée, loin de leur terrain de chasse habituelle que l’on ne voit pas venir.
Déjà cette espèce protégée considérée comme menacée, mais tant convoitée – car son commerce illicite est très lucratif pour les trafiquants – n’est plus à l’abri dans son habitat naturel et voilà qu’elle est en proie au trafic, au sein même du Parc zoologique de Tsimbazaza, dans des enclos censés être sécurisés et surveillés. Les responsables ont confirmé qu’il s’agit de vol. Tsimbazaza vient de se faire voler une dizaine de tortues Pyxis arachnoïdes et Artrochelys Radiata, des espèces particulièrement ciblées par les trafiquants.
A coup sûr, sauf s’il s’agit de tortues Ninja, ces reptiles connus pour leur lenteur et qui s’adaptent facilement à la vie en captivité, ne vont pas se volatiliser comme par magie sans laisser des traces, surtout avec une vitesse de pointe de 250 m par heure. Difficile d’imaginer qu’une vingtaine de tortues sur un coup de tête, ont décidé ensemble de se faire la belle. Il y a anguille sous roche qui suscite des interrogations.
Comment ont-ils procédé pour faire sortir discrètement une vingtaine de tortues du zoo, sans être vus par les agents de sécurité ? Apparemment, c’est prémédité et les trafiquants se sont renseignés avant de préparer leur coup et de passer à l’acte.
En tout cas, les responsables devraient prendre conscience de la nécessité de rénover et moderniser les infrastructures ainsi que de renforcer la sécurité du Parc zoologique de Tsimbazaza pointé du doigt ces dernières années, de ne pas respecter les règles du bien-être des animaux en captivité. Si ça se trouve, différentes espèces du zoo sont en proie au trafic.
JR.