En septembre, Madagascar a signé à New York le traité « Marine Biodiversity of Areas Beyond National Juridiction (BBNJ) » ou traité des hautes mers qui vise à protéger et à assurer l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des juridictions nationales.
Dans la foulée, le ministre de l’Environnement et du développement durable, Max Fontaine Andonirina, s’est exprimé sur les intentions de la Grande île à ce sujet lundi, lors de la réunion ministérielle consacrée à la ratification du traité. « Cette déclaration a été suivie d’une réunion stratégique regroupant une délégation malgache incluant des représentants du gouvernement, des parlementaires, des jeunes, des partenaires techniques et financiers, des ONG, des membres de la société civile, des chercheurs et des acteurs du secteur privé », a fait savoir le Medd dans un communiqué.
Selon toujours le Medd, une session de dialogue de haut niveau s’est ensuite déroulée, réunissant des personnalités influentes telles que Prasad Ananthakrishnan, responsable de l’Unité de politique de financement climatique au Fonds monétaire international (FMI), et Carlos Manuel Rodriguez, PDG du Global environnement facility (GEF). « Les échanges ont porté sur l’urgence d’éliminer les incitations nuisibles à la biodiversité et sur les réformes ambitieuses mises en œuvre par Madagascar », a fait savoir le Medd.
Des avantages significatifs
La signature de ce traité engendrera des avantages significatifs pour Madagascar. Entre autres, la création de zones marines protégées dans les eaux internationales, ce qui contribuera à préserver les écosystèmes marins qui soutiennent les pêcheries et le tourisme. Il y a aussi la limite de la surpêche dans les zones au-delà des juridictions nationales, protégeant ainsi les stocks de poissons migrateurs et les espèces marines, déterminant pour la sécurité alimentaire et les revenus économiques de Madagascar. A cela s’ajoutent l’accès d’une manière plus équitable aux ressources génétiques marines en haute mer, ce qui pourrait favoriser la recherche et le développement dans des secteurs comme la biotechnologie marine, avec des retombées économiques potentielles, ainsi que le développement des compétences techniques et scientifiques, en particulier dans la gestion des ressources marines et la conservation.
Sera R.