Important coup de filet de la compagnie territoriale de gendarmerie d’Andilamena, la semaine passée. Ses éléments ont intercepté plus d’une demi-tonne d’ossements humains à l’évidence destinés à un trafic.
Cette prise a été faite au sud de Befoza, une localité située à environ 30 km du chef-lieu du district d’Andilamena, grâce à des renseignements fournis par des gens de bonne volonté de la localité
«Les gendarmes ont été informés par des villageois que des individus accompagnaient un motoculteur qui transportait des marchandises suspectes à Ampamoha et qu’ils acheminaient en direction d’Amparafaravola. Mobilisés sur place rapidement, les gendarmes ont intercepté le véhicule suspect. C’est à l’issue de son contrôle que le pot aux roses a été découvert», indique la gendarmerie d’Andilamena.
En effet, le véhicule avait à son bord huit sacs remplis d’ossements humains. Les personnes qui les accompagnaient les ont placés sous d’autres marchandises comme des sacs de charbon de bois afin de les dissimuler, mais ils se sont quand même attirés les soupçons des gens.
Trois trafiquants arrêtés…
Trois jeunes hommes ont été interceptés dans cette affaire qui, plus tard, à l’issue de l’enquête, sont identifiés comme étant des démarcheurs des ossements humains et le propriétaire du motoculteur. Leur défèrement est prévu incessamment, en fonction de l’évolution de l’enquête, indique la gendarmerie. Pour l’heure, les enquêteurs poursuivent sans relâche leurs investigations en vue d’identifier les autres personnes qui pourraient être impliquées dans ce trafic. Le trio appréhendé n’a pas daigné révéler l’identité du propriétaire des «marchandises».
Au cours de ces deux derniers mois, de nombreux cas de pillages de tombeau ont été enregistrés à Andilamena et ses environs. Mais au stade actuel des investigations menées par les enquêteurs, rien ne leur permet de savoir d’où proviennent exactement ces restes humains saisis, encore moins de savoir qui en sont les acquéreurs.
Quoi qu’il en soit, l’on sait, de source locale, que les «Tangalamena» d’Andilamena ont demandé à ce que les ossements humains leur soient restitués pour qu’ils puissent s’en occuper et les protéger.
ATs.