Après l’arrestation de trois membres des forces de l’ordre il y a deux semaines et l’accalmie en matière d’attaque à main armée dans la ville du Grand port, les bandits ont de nouveau fait parler de leurs armes à feu. Ils ont tué à Tanambao I la gérante d’un magasin grossiste d’outils plastiques à Bazary Kely.
Les faits se sont produits hier vers 18h, selon le journaliste et lanceur d’alerte Mickaelys Kamy Ndiamahazo. Alors que la mère de famille âgée de 53 ans allait rentrer chez elle à pied avec son employé, le duo de malfaiteurs a surgi de nulle part.
Avec leur scooter, les deux malfrats ont renversé l’employé qui tenait le sac rempli d’argent, la recette de la journée. Ils ont par la suite mis la main sur le sac, mais le quinquagénaire a immédiatement réagi. Les deux parties ont engagé une lutte acharnée pour s’emparer du sac.
Face à la résistance de la dame, ses assaillants ont sorti leur arme à feu et lui ont tiré à la tête. Elle est décédée sur le coup et les bandits se sont enfuis avec la somme estimée à près de 3 millions d’ariary. «La victime a été transportée d’urgence à l’hôpital Manara-penitra de Morafeno, elle n’a pas survécu», a regretté Mickaelys Kamy Ndiamahazo.
Répit stratégique des malfaiteurs?
A rappeler que l’Organe mixte de conception (OMC) a intensifié la lutte contre l’insécurité à Toamasina. C’est la raison pour laquelle les éléments de la force d’intervention de la police ont arrêté trois de leurs collègues soupçonnés d’être de mèche avec les malfrats, durant le week-end du 11 octobre. Le trio a d’ailleurs été placé en détention préventive à la maison centrale d’Ambalatavoahangy après son défèrement le 14 octobre.
Quelques jours plus tard, le 21 octobre au soir, onze bandits armés ont braqué la maison d’un commerçant à Ampitarafana Toamasina. Ils ont mis la main sur une somme de 800.000 ariary et des produits de première nécessité. Le double affrontement avec la gendarmerie après l’assaut, s’est soldé par la mort de sept membres de la bande et la capture de trois autres.
Les observateurs ont estimé que les bandits armés ont changé de quartier de prédilection en optant pour les zones périphériques. En effet, les attaques au couteau se sont poursuivies et une seule attaque à l’arme factice selon les riverains, s’est produite depuis le 11 octobre dans la ville. Et voilà que les bandits ont de nouveau prouvé qu’ils ont encore des fournisseurs d’armes à feu et sont prêts à entrer en action à tout moment.
Recueillis par LR
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