Durant les crises humanitaires, les enfants sont toujours les plus affectés, si l’on ne parle que de leur accès à l’eau potable, à une alimentation équilibrée, à un abri sécurisé, aux soins médicaux et surtout à l’éducation qui est souvent gravement compromis lors des passages de cyclones.
Madagascar figure parmi les dix pays où les enfants sont les plus vulnérables aux effets du changement climatique, selon l’Indice des risques climatiques pour les enfants (IRCE) publié par l’Unicef en 2021. Les chiffres partagés hier par ce Fonds des Nations unies pour l’enfance à Andraharo à ce sujet parlent d’eux-mêmes.
Lors des passages de cyclones au pays ces trois dernières années, plus de 440.000 enfants sont sinistrés si 3.700 salles de classe d’écoles publiques ont été détruites et plus de 3.750 autres ont été endommagées. Durant la même période, près de 340.000 enfants du Grand Sud nécessitaient un traitement contre la malnutrition aiguë à cause de la sécheresse chronique qui continue toujours de sévir dans la région. « Chaque crise humanitaire aggrave les difficultés existantes et fait apparaître de nouvelles menaces pour les enfants », a déploré l’Unicef.
Renforcer la résilience des enfants
C’est dans ce contexte que l’Unicef et la Plateforme humanitaire du secteur privé (PHSP) ont décidé de signer un protocole d’accord hier à Andraharo, afin de marquer leur collaboration qui vise à renforcer la résilience des enfants face aux catastrophes naturelles à Madagascar. Une collaboration qui est axée sur quatre domaines : la logistique, la communication et la sensibilisation des populations, le partage de données ainsi que le renforcement des capacités des membres de la plateforme. Tout cela en appui au Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC), à travers la mobilisation de ressources, d’expertise et des actions philanthropiques des entreprises.
Sera R.