CSAO Beroroha : un gendarme stagiaire ouvre le feu sur son supérieur hiérarchique

Le Centre spécial d’aguerrissement opérationnel (CSAO) de Beroroha pleure la mort de son commandant. Le capitaine Frank Muller ayant assumé cette responsabilité, a succombé à ses blessures après le tir mortel avec un fusil d’assaut Kalachnikov, fait par un gendarme stagiaire sous son commandement.

Les faits se sont déroulés hier matin. Le commandant de la compagnie territoriale de gendarmerie d’Ankazoabo Atsimo, joint au téléphone hier soir, a confirmé leur véracité sans avoir pu donner plus de détails, étant encore en route pour rejoindre les lieux du crime. Pour sa part, l’officier coordonnateur de Beroroha, a indiqué ne pas être en mesure d’expliquer ce qui s’est réellement passé. Visib­lement cette affaire chamboule le CSAO de Beroroha en particulier, et la gendarmerie nationale en général.
D’après les bribes d’informations obtenues, le gendarme stagiaire aurait maille à partir avec son supérieur hiérarchique. Il aurait alors attendu le moment opportun pour l’éliminer. Arrivé au camp ce matin-là, il se rendait au bureau du commandant du CSAO et a tiré à mitraille sur ce dernier au moment où il avait le dos tourné. Le chef hiérarchique qui n’a rien vu venir, n’a pas eu le temps de riposter ou tout au moins d’éviter les projectiles. Il est mort sur le coup.

Des centres de formation pratique pour les sortants de l’EGNA
Après avoir commis l’acte, l’assaillant s’est suicidé avec l’arme à feu qu’il venait d’utiliser pour tuer son commandant. Il a été évacué d’urgence à l’hôpital dans un état comateux. Mais aux dernières nouvelles, il aurait également rendu l’âme sur son lit d’hôpital. Par ailleurs, le ministre délégué en charge de la gendarmerie s’est rendu immédiatement sur place, accompagné de sa suite, pour voir de près cette situation.
A noter que les CSAO sont des centres de formation où sont affectés les gendarmes dès leur sortie de l’Ecole de la gendarmerie nationale à Ambositra (EGNA). Ils s’y préparent et s’y forment avant d’être affectés dans les zones réputées dangereuses en termes d’insécurité. D’autres installations similaires à celui de Beroroha existent dans les régions Androy et Anosy, avec d’autres centres inaugurés à Imanombo et Ma­romby.

LR