Comme son nom l’indique, la fête de la Toussaint célébrée le 1er novembre est une fête joyeuse, honorant tous les saints, pour les catholiques et orthodoxes, que beaucoup confondent avec la fête des morts, le 2 novembre, censée être un moment de recueillement et de prière sur la tombe des défunts, ainsi que de retrouver en familles, pour se souvenir des beaux souvenirs passés avec nos proches disparus, loin de cette image de réjouissance festive pour Halloween, le 31 octobre qui a été à l’origine une fête païenne.
Mais peu importe l’appellation : la fête de la Toussaint, des morts ou même Halloween, elle a été loin d’être triste et tant mieux en ce temps de la croix et de la bannière. Une occasion même pour certains d’organiser des événements mortels dans lequel, le monde des vivants côtoie celui des morts. On joue même à se faire peur avec déguisements et décors horrifiques ou en se déguisant en créatures fantastiques, clowns tueurs, sorcières, morts-vivants… et se racontant des contes frissonnants. C’était une fête mortelle.
Même ceux qui ne célèbrent pas le 1er novembre et ne se recueillent pas sur la tombe de leurs défunts, ont profité de ce jour férié, pour se détendre et faire la fête à leur manière, souvent autour d’un verre, en pique-nique entre amis et famille. Laissons les morts là où ils sont et honneur aux vivants. Une bouffée d’oxygène et un moment de répit, après une semaine mouvementée qui n’a pas été de tout repos, marquée par les délestages, la pénurie d’eau et les embouteillages.
Loin d’être triste donc, la fête de la Toussaint et celle des morts sont désormais ancrées dans la tradition des malgaches, même si chacun a sa manière de la célébrer. Après tout, les morts ont droit à une fête.
MRS