Se préparer à toutes les éventualités

La capitale est en­core plongée dans les affres des délestages interminables et des coupures d’eau sans arrêt. D’ailleurs, c’est probablement le prob­lème commun à de nombreuses localités du pays. Tout le mon­de espère que ce prob­lème sera atténué d’ici peu comme promis.
Mais en attendant,
il ne faut pas oublier que d’autres problèmes non moins importants méritent d’être pris en compte. Parmi ces problèmes, la question sanitaire est cruciale. Effectivement, d’un côté, il y a le choléra aux Comores et de l’autre, le Mpox qui a fait son apparition à l’île Maurice.
Ce sont deux maladies qui peuvent créer une véritable psychose au niveau de la population si jamais elles s’introduisaient à Mada­gascar. Le pays a déjà suffisamment de problèmes aujourd’hui si bien qu’il n’est plus nécessaire d’en ajouter d’autres. Si malheureusement
c’était le cas, il faudra mobiliser d’autres im­portants moyens financiers.
Pour cette raison, il faut que les contrôles sanitaires concernant les passagers venant de ces deux pays soient menés d’une manière drastique sans aucune distinction pour qui que ce soit. Le moindre laxisme à ce niveau peut finalement coûter cher. Comme on le dit toujours, mieux vaut prévenir que guérir.
Pour le choléra, c’est déjà une bonne chose que la liaison maritime entre les deux pays, à savoir, Madagascar et les Comores, soient sus­pendues. On ne sait jusqu’à quand ? Mais cela ne suffit pas. Les liaisons aériennes existent et elles peuvent devenir le vecteur de transport et donc de transmission de la maladie.
Pour le Mpox, le danger est moindre, du moins pour le moment car jusqu’à ce jour, on n’a décelé qu’un seul cas. Toutefois, l’île Mau­rice n’est pas le seul pays d’où cette maladie peut venir. Beaucoup d’autres pays du continent africain ont déjà déclaré des cas de Mpox. Et il n’est pas impossible que l’un des voyageurs qui arrivent à Madagas­car soit passé par l’un de ces pays.
En conséquence, il importe que les contrôles sanitaires soient multipliés, surtout à l’endroit de ceux qui viennent du continent voisin. Bien évidemment, Madagascar a déjà con­nu de nombreuses épidémies plus ou moins contagieuses et importantes. Certaines ont fortement marqué l’esprit de la population.
Ces deux maladies constituent des menaces réelles contre lesquelles on doit toujours se préparer. Non seulement ce sont deux maladies très contagieuses, mais elles sont également mortelles. Bien sûr, on peut les guérir surtout si elles sont diagnostiquées à temps.
Mais encore faut-il que l’on dispose des mé­dicaments appropriés au bon moment et en quantité suffisante si jamais une épidémie de l’une de ces maladies survenait. Il n’y a pas de choix à faire, la meilleure chose à faire est de se préparer à toutes les éventualités.

Aimé Andrianina

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