Le ministère de la Justice a aussitôt réagi face à la déclaration du SMM par rapport à la suspension des quatre magistrats. Pour lui, la prise de décision est justifiée, néanmoins il reste ouvert à tout dialogue pour régler les discordes.
Selon le ministère, les magistrats ont été suspendus de leurs fonctions pour non respect de la politique pénale en matière de viol, meurtre, traite de personne et de violence basée sur le genre (VBG). «Le ministère a dû prendre des mesures contre ces magistrats du Parquet qui n’ont pas respecté les procédures. Cela, afin de protéger la population et de maintenir la paix», a indiqué le Directeur de cabinet du ministère, Rochel Rabeharisoa, hier à Faravohitra lors d’une conférence de presse tardive dans la soirée.
«Il faut toutefois noter que le ministère respecte l’indépendance des juges dans leur décision», a-t-il soutenu. La décision de suspension relève ainsi des doléances de simples citoyens, des enquêtes mais également de l’inspection du Bureau chargé des enquêtes auprès du ministère. «Les procédures ont été respectées avant la prise de décision. D’ailleurs, il ne s’agit pas encore de sanction mais de mesure disciplinaire», a expliqué le ministère. En effet, le Conseil de discipline statuera finalement sur le sort des magistrats.
En attendant, le ministère de la Justice reste ouvert au dialogue. «Le syndicat ne nous a pas consultés avant leur Assemblée générale extraordinaire. Il en est de même pour les magistrats concernés», a précisé le Directeur de cabinet. Le ministère ne souhaite ainsi qu’éclaircir les choses et favoriser le dialogue entre les parties. Cela, afin d’apporter des améliorations au sein de la Justice. Contrairement à la décision du SMM, le ministère de la Justice a indiqué que tous les tribunaux seront ouverts pour ce jour. «En tant qu’institution, nous avons le pouvoir de décision», a conclu le ministère de la Justice.
T.N