Spoliation de terrain à Ankadikely Ilafy: Six personnes écrouées à Antanimora

Un autre réseau de spoliateurs de terrain démantelé dans l’Avaradrano. Il s’agit cette fois d’un domaine privé titré qui a par la suite été inscrit sur un autre titre foncier fictif. Des agents du Service topographique, des rabatteurs, un chef d’Arrondissement administratif et un ancien Conservateur de la propriété foncière dans l’Avaradrano sont les principaux concernés dans l’affaire.
Le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) a reçu une dénonciation anonyme faisant état d’un cas de détournement d’un domaine privé titré situé dans le fokontany Mandrosoa de la commune rurale d’Ankadi­kely Ilafy. Selon les explications du Bianco, la propriété privée a été mutée illégalement en 2021 au nom de rabatteurs qui ont servi de prête-noms et vendu pour la somme de plus d’un milliard d’ariary en 2024.
Les spoliateurs ciblent les parcelles des quartiers résidentiels très prisés pour obtenir une valeur commerciale élevée. Le responsable des archives auprès du Service topo­graphique de l’Avaradrano fournit les informations administratives du terrain avant que le Conservateur de la propriété foncière conseille aux rabatteurs et aussi prête-noms les démarches à suivre pour une nouvelle inscription de la propriété à travers des titres fonciers fictifs. De faux actes de vente sont ensuite établis avec le Chef d’Arrondisse­ment du district permettant aux prétendus acquéreurs d’inscrire le bien à leur nom respectif.
Les enquêtes rondement menées par le Bianco ont révélé l’implication de 6 personnes, à savoir le chef d’Arrondissement, le Conservateur de la propriété foncière et ses collaborateurs, des rabatteurs et des agents du Service des domaines dont un inspecteur des domaines qui a déjà pris la fuite à l’étranger. Celui-ci serait déjà impliqué dans une autre affaire de litige foncier en 2016.
Déférés lundi au Pôle anti-corruption (Pac) aux 67 Ha, les 6 individus impliqués ont été placés sous mandat de dépôt à An­tanimora et sont poursuivis pour abus de fonction, détournement de biens immeubles privés, trafic d’influence, faux en écritures publique et authentique et corruption pas­sive et active.

T.N

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