Le 6 novembre 2024 marque le 52e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiquesentre la Chine et Madagascar. Danscettejournéeimportante pour l’amitiésino-malagasy, S.E.M. JI Ping a le plaisir de vouspartagersesidées à propos des coopérationssino-malagasyainsique les articles sur la coopération Chine-Afrique.
Au début de septembre de cette année, s’est tenu à Beijing le nouveau Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC), sur le thème «Travailler ensemble à promouvoir la modernisation et à construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau». 51 chefs d’État, de gouvernement, et représentants africains, dont S.E.M. le Président AndryRajoelina, ainsi que le Président de la Commission de l’Union africaine et le Secrétaire général des Nations Unies, se sont réunis à cette occasion.
Durant le sommet, la Chine a établi ou rehaussé les relations de partenariat stratégique avec 30 pays africains, dont Madagascar. Les relations sino-africaines ont également été rehaussées à une communauté d’avenir partagé de tout temps à l’ère nouvelle. Les invités au sommet sont parvenus à un consensus sur la manière de promouvoir ensemble la modernisation et ont élaboré un plan général d’action pour la coopération sino-africaine de la prochaine étape. Deux documents finaux ont été adoptés à l’issue du sommet : « Déclaration de Beijing sur la construction conjointe d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle » et « Forum sur la Coopération sino-africaine Plan d’action de Beijing (2025-2027) », planifiant la mise en œuvre d’une coopération de haute qualité entre la Chine et l’Afrique au cours des trois prochaines années.
La Chine soutient Madagascar dans son exploration indépendante d’une voie de modernisation adaptée aux conditions nationales et est disposée à renforcer les échanges et la coopération avec Madagascar, à approfondir la coopération pragmatique et à contribuer à la réalisation du rêve du peuple malagasy de modernisation agricole et d’industrialisation. Dans les prochaines années, la Chine s’alignera étroitement sur la demande urgente de Madagascar, en particulier la politique générale nationale présentée par S.E.M. le Président Rajoelina, en vue d’élever le niveau de coopération entre les deux pays dans des domaines tels que l’agriculture, l’énergie et les infrastructures.
Nous avons remarqué que S.E.M. le Président Rajoelina attache une importance particulière à assurer la sécurité alimentaire. Après la formation du gouvernement actuel, le poste de Secrétaire d’État auprès de la Présidence en charge de la Souveraineté Alimentaire a été spécialement créé. Pendant son séjour en Chine, S.E.M. le Président Rajoelina a dirigé une délégation à Changsha, dans la province du Hunan, et a visité le Centre de recherche sur le riz hybride et le parc rizicole de Longping. Il a exprimé son espoir de mettre en valeur la riche expérience des entreprises chinoises dans la production de semences de riz hybride pour promouvoir davantage le riz hybride à Madagascar, contribuant ainsi à accroître les rendements et les revenus des agriculteurs malagasy. De plus, il espère améliorer l’efficacité de la production agricole en promouvant la mécanisation agricole. La Chine est prête à renforcer la coopération avec la partie malagasy dans ce domaine, afin d’aider le pays à atteindre l’autosuffisance alimentaire et à retrouver le plus rapidement possible son statut du « grenier de l’océan Indien ».
Madagascar, avec son soleil abondant, dispose d’un grand potentiel pour le développement de la production d’énergie photovoltaïque, qui joue un rôle important dans la réduction des émissions de carbone et la transformation de l’énergie au niveau mondial. L’industrie photovoltaïque chinoise contribue actuellement à la hauteur de 35,8 % à la réduction des émissions photovoltaïques mondiales. Les entreprises chinoises, qui poursuivent la recherche et le développement de la technologie photovoltaïque, enrichissent l’offre de produits de haute qualité. Elles ont la volonté et la capacité de fournir des produits photovoltaïques qui répondent aux besoins de la partie malagasy, en fournissant plus d’électricité propre et verte à la population malagasy et au développement industriel et commercial de Madagascar. Parallèlement, nous continuerons à promouvoir ou à explorer la coopération dans les domaines de l’énergie propre, tels que l’hydroélectricité, l’énergie éolienne, afin d’augmenter davantage le taux de pénétration de l’électricité au sein de la population.
Ces dernières années, la Chine a surmonté les difficultés liées à ses reliefs complexes et variés pour améliorer continuellement le réseau routier. Jusqu’à la fin de l’année 2023, le kilométrage des autoroutes chinoises a dépassé 180 000 kilomètres. Les entreprises chinoises de travaux publiques ont accumulé de riche expérience en matière de construction des infrastructures en Chine, et elles sont prêtes à sortir pour construire des ponts et des routes dans le monde entier. Elles s’efforcent à continuer à promouvoir la connectivité des infrastructures de transport dans le cadre de l’initiative de coopération « la Ceinture et la Route ». Depuis longtemps, les entreprises chinoises participent activement aux projets de construction et de réhabilitation de routes à Madagascar, de la Route Moramanga-Andranonampango (RN2) dans les années 1980 à la récente « Route des œufs », fournissant une garantie solide et continuelle pour le renforcement du réseau routier malagasy et la fluidité de la logistique. Il s’agit là d’un autre domaine majeur dans lequel nous pouvons approfondir notre coopération dans l’avenir.
Bien que la Chine et Madagascar soient très éloignés géographiquement l’un de l’autre, leurs peuples se connaissent bien. Au cours des 52 années écoulées depuis l’établissement des relations diplomatiques, les deux parties ont toujours adhéré à une amitié sincère, à un traitement d’égal à égal et à des avantages réciproques. Nous sommes convaincus que nous continuerons à respecter l’esprit initial de l’établissement des relations diplomatiques, tout en renforçant la confiance politique mutuelle, et approfondissant la coopération dans divers domaines. Grâce à la mise en œuvre des résultats du sommet du FOCAC, nous apporterons plus de bien-être à nos deux peuples et à faire des relations sino-malagasy un modèle des relations entre la Chine et les pays africains.
La Chine et l’Afrique : Côte à côte pour l’indépendance et le développement partagé
C’est le temps des défis. Des transformations inéditesque traverse notre monde s’opèrent de manière accélérée. C’est le temps des espoirs. L’émergence collective des pays en développement estune réalité affirmée. Comment se frayer une voie de développement adaptée aux réalités nationales ? Comment renforcer la solidarité et la coopération pour un développement et un redressement partagés ? La réponse à ces questions est indispensable pour aller vers une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau.
Nouveau réveil de l’Afrique, une évidence
Tout au long de son combat pour l’indépendance et le développement, l’Afrique a puisé force et inspiration dans le panafricanisme. Dès les années 1950, Kwame Nkrumah, Sékou Touré et d’autres dirigeants africains de l’ancienne génération, rassemblés sous la bannière du panafricanisme, ont engagé une lutte héroïque pour l’indépendance de leurs pays et l’émancipation du continent. Depuis la fin de la guerre froide, face aux grands bouleversements de l’échiquier politique et économique international, l’Afrique a plus que jamais compris qu’elle ne pourrait s’affirmer comme une puissance qu’en unissant les efforts de tous les pays du continent. De l’adoption de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine (UA) au lancement de la Zone de libre-échange du continent africain (ZLECAf), le panafricanisme a insufflé une nouvelle dynamique à l’émergence collective de l’Afrique.
Aujourd’hui, les pays africains, après avoir accédé à l’indépendance politique, cherchent à réaliser l’indépendance économique et le développement autonome. Il s’agit là d’un nouveau réveil historique du continent. L’appel lancé par le Président de la Commission de l’UA Moussa FakiMahamat lors de la 37e Session ordinaire de la Conférence de l’UA à « un nouveau sursaut, une vraie renaissancedu panafricanisme » en donne une parfaite démonstration. Forte de ce riche héritage intellectuel et grâce à cette dynamique qui s’affiche davantage de nos jours, l’Afrique pourra sans aucun doute aller encore plus vite dans son développement et son redressement dans l’unité.
L’indépendance et l’autonomie, une quête commune
Dans son livre L’Afrique doit s’unir paru en 1963, le Président Kwame Nkrumah a écrit : « Nous avons ici, en Afrique, tout ce qui est nécessaire pour devenir un continent puissant, moderne, industrialisé ». Pourtant, après avoir obtenu l’indépendance politique, les pays africains ont rencontré de sérieux obstacles dans leur recherche d’un essor économique. Les États-Unis et d’autres pays occidentaux se sont longtemps servis des institutions du Consensus de Washington et du néolibéralisme pour maintenir l’Afrique au plus bas des chaînes industrielles et de valeurs mondiales, rendant plus persistantes les inégalités et l’exploitation que subissent depuis de longues années les pays africains dans le système international. Selon les statistiques de la CNUCED, en 2022, plus des trois quarts des pays africains sont restés dépendants des exportations de matières premières, qui représentaient plus de 70 % des recettes totales des exportations de marchandises africaines. Le passé est révélateur. Le modèle de développement imposé de l’extérieur n’a jamais apporté aux peuples africains de prospérité ni de bonheur, mais que de la pauvreté et des instabilités.
Ce n’est que lorsqu’un pays se fonde sur ses propres forces pour réaliser son développement qu’il deviendra maître de sa destinée. Lors du 13e Forum des thinktanks Chine-Afrique qui a eu lieu en mars dernier en Tanzanie, des groupes de réflexion chinois et africains ont ensemble lancé le Consensus de Dar es Salaam, qui souligne que le choix de la voie de développement doit être fait en toute indépendance sur la base des caractéristiques culturelles locales, dans un esprit d’ouverture et d’inspiration mutuelle. Nombre d’universitaires ont fait remarquer qu’il s’agissait du premier consensus international initié par le Sud plutôt qu’imposé par le Nord, et qu’il s’était affranchi des théories et récits occidentaux dans le domaine du développement et incarne la voix commune de la Chine, de l’Afrique voire de l’ensemble du Sud global.
Vers une modernisation accélérée, des expériences chinoises à partager
Au bout de 75 ans de lutte acharnée,la Chine a réussi à trouver une voie de modernisation à la chinoise, celle de se moderniser sans s’occidentaliser, offrant une nouvelle alternative pour les autres pays en développement qui souhaitent accélérer leur développement tout en conservant leur indépendance. Qui dit modernisation à la chinoise dit prospérité commune et coopération gagnant-gagnant.La Chine souhaite du fond du cœur que ses amis africains montent à bord du « train express » qu’est la modernisation à la chinoise pour bénéficier des opportunités et des fruits de développement chinois par la coopération sino-africaine.
Dans quelques mois, le Forum sur la Coopération sino-africaine se réunira de nouveau en sommet à Beijing. Ce sera une excellente occasion pour les dirigeants chinois et africains de travailler ensemble à une nouvelle montée en gamme de la coopération sino-africaine en la mettant en phase avec le temps. Et incontournables seront les échanges d’expériences sur la gouvernance entre les deux parties pour trouver des voies et moyens d’accélérer ensemble leur modernisation. Dans cette marche courageuse, la Chine, comme par le passé, restera fermement aux côtés des pays africains pour les accompagner dans leur exploration d’une voie de modernisation à l’africaine qui leur permettra de prendre en main leur propre destin.
L’Afrique est une terre d’espoir. La Chine œuvre à réaliser son objectif du deuxième centenaire. On a toutes les raison de croire que le 21e siècle sera celui du développement et du redressement de la Chine et de l’Afrique, unies dans une communauté d’avenir partagé de plus haut niveau.
La Chine et l’Afrique : Vers des échanges humains et culturels plus intenses au service de la prospérité des civilisations
Les relations entre États reposent sur l’amitié entre les peuples. La vraie amitié est l’union des âmes, le mariage des cœurs, dont la Chine et l’Afrique ont donné le meilleur exemple. Leurs échanges humains et culturels, intenses et fructueux, constituent une composante importante du partenariat de coopération stratégique global sino-africain et un pilier essentiel de la communauté d’avenir partagé Chine-Afrique.
Résonance entre deux grandes civilisations
Les échanges entre la Chine et l’Afrique, berceaux de la civilisation humaine, remontent loin dans le temps. Déjà au 8e siècle, dans la dynastie des Tangs, 700 ans avant l’arrivée de la flotte de l’amiral Zheng He en Afrique de l’Est, le voyageur chinois Du Huan a mis ses pieds sur le sol africain. Au 14e siècle, le grand explorateur marocain Ibn Battûta a débarqué en Chine, avant de relater dans son œuvre Voyages cette expérience fascinante. Dès lors, la connaissance mutuelle entre les peuples chinois et africains n’a cessé de gagner en profondeur.
Malgré la distance géographique, la Chine et l’Afrique se sentent culturellement proches l’une de l’autre, et les deux grandes civilisations se respectent et s’admirent depuis toujours. La philosophie Ubuntu qui préconise la compassion et le partage de même que le concept Mbongi qui valorise la consultation et le dialogue coïncident parfaitement avec la pensée de Confucius, fondée sur l’amour pour tous les êtres, la recherche du bien commun et la quête d’un monde harmonieux. L’attachement aux intérêts collectifs, le respect pour les personnes âgées et les hommes vertueux, l’égalité, la tolérance, l’harmonie entre l’homme et la nature… autant sont les valeurs partagées des Chinois et des Africains. Forgés depuis de longs siècles, les trésors culturels et spirituels uniques de la Chine et de l’Afrique constituent une source d’inspiration abondante pour l’une comme pour l’autre.
Chaque civilisation, enracinée dans la terre qui la nourrit, incarne l’esprit et la sagesse propres à un pays ou à une nation, mais chers pour le progrès de toute l’humanité. Comme l’a indiqué le Président Xi Jinping, aucune civilisation n’est supérieure aux autres, elle ne diffère que par ses particularités et ses origines géographiques. La Chine et l’Afrique, toujours attachées à l’esprit de sincérité, d’amitié, d’égalité, d’ouverture et d’inclusion, ont inscrit sans cesse de nouveaux chapitres dans les annales des échanges et de l’inspiration mutuelle entre civilisations.
Engouement mutuel entre peuples
De plus en plus de Chinois se sont déplacés en Afrique, et les Africains sont venus plus nombreux à la découverte de la Chine, bâtissant des ponts d’amitié entre les peuples. En 1963, la première équipe médicale chinoise à l’étranger est arrivée sur le sol de l’Algérie. Jusqu’en 2023, plus de 24 000 professionnels de santé chinois ont prêté leur service en Afrique. Aujourd’hui, 45 équipes médicales chinoises restent encore sur le continent, réparties dans plus de 100 localités des 44 pays, pour répondre aux besoins des habitants locaux.
L’expérience de Rose Mary Adikin est intéressante. Cette Ougandaise installée dans un village de la province du Zhejiang, au sud-est de la Chine, est devenue une célébrité sur Internet, en partageant régulièrement sa vie sur les réseaux sociaux. Avec aujourd’hui plus de 20 millions d’abonnés, elle a mis cette popularité au service du redressement rural, en encourageant les villageois à vendre des produits locaux en ligne, ce qui a permis d’augmenter nettement leurs revenus.
Sur le plan éducatif, 67 Instituts Confucius et 10 Classes Confucius ont été mis en place sur le continent africain, et 16 Ateliers Luban ont été créés dans 14 pays africains. Parmi les plus de 3 000 entreprises chinoises installées en Afrique, beaucoup ont monté des écoles techniques professionnelles pour les populations locales. Sans compter les dizaines de milliers d’étudiants africains qui font leurs études en Chine. Le Plan de coopération sino-africaine pour le développement des talents, annoncé par le Président Xi Jinping lors du Dialogue des dirigeants chinois et africains en août 2023, a donné une nouvelle impulsion aux échanges des jeunes et à la coopération sur les ressources humaines entre la Chine et l’Afrique.
Les chansons et danses africaines ont été interprétées au Grand Gala de la Fête du Printemps, traditionnel spectacle du réveillon du Nouvel An chinois. Les séries télévisées chinoises doublées en langues locales sont très suivies par les téléspectateurs africains. À cela s’ajoutent le Forum des think tanks, le Festival de la jeunesse, le Forum des femmes, le Forum sur la coopération des médias et le Séminaire sur la modernisation à la chinoise et le développement de l’Afrique, autant de plateformes d’échanges resserrant les liens entre Chinois et Africains. Ces échanges humains et culturels intenses ont uni étroitement le rêve chinois et le rêve africain et donné la plus belle illustration de la communauté d’avenir partagé Chine-Afrique.
Ensemble pour une plus grande prospérité de la civilisation humaine
Le monde d’aujourd’hui traverse des instabilités croissantes. Les lourdes conséquences des actes hégémoniques, arbitraires et intimidants se font sentir davantage. L’économie mondiale peine à reprendre et le fossé de développement reste à combler. Cette situation volatile met en exergueles défis à la civilisation humaine qui sont nombreux et révèle les difficultés de la civilisation occidentale qui a pourtant longtemps dominé le monde. Nous sommes donc confrontés à la question de construire une nouvelle civilisation humaine. À cette question majeure, la Chine a donné sa réponse par la voix du Président Xi Jinping, qui a avancé l’Initiative pour la civilisation mondiale lors du Dialogue de haut niveau entre le Parti communiste chinois et les partis politiques mondiaux le 15 mars 2023. Il a appelé à transcender le clivage civilisationnel par des échanges, à surmonter le conflit des civilisations par l’inspiration mutuelle et à dépasser la supériorité civilisationnelle par la coexistence. Cette proposition bénéfique au progrès de l’humanité a bénéficié d’un large soutien des pays africains. Dans un monde où les discours prônant l’égocentrisme et la supériorité civilisationnels gagnent du terrain, la Chine et l’Afrique ont brisé, par leurs échanges fructueux, la logique de la confrontation binaire et donné l’exemple à suivre.
Comme l’a souligné le Président Xi Jinping, les différences entre civilisations doivent être le moteur du progrès et non la source des conflits. Le nouveau Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine interviendra à un moment où la Chine œuvre au grand renouveau national et que les pays en développement connaissent une émergence collective. C’est une opportunité à saisir pour renforcer davantage les échanges et l’inspiration mutuelle et promouvoir la compréhension et le rapprochement entre les peuples chinois et africains. Le monde entier tournera son regard à la Chine et à l’Afrique. C’est à nous de travailler à un nouveau rayonnement de nos civilisations, de bâtir une plus grande prospérité de la civilisation humaine et de contribuer à la construction de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité.