Pénurie d’eau et d’électricité: les ministres exposent les solutions

Cinq ministres ont participé hier à la séance plénière à l’Assemblée nationale, à savoir Olivier Jean-Baptiste, ministre de l’Energie et des hydrocarbures (MEH), Lalaina Andrianamelasoa, ministre de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène (MEAH), Richard Théodore Rafidison, ministre des Travaux publics (MTP), Andriamitovy Rakotondrazaka, ministre délégué de la Gendarmerie nationale et Sahivelo Lala Monja Delphin, ministre des Forces Armées (MFA).

Le contrôle de l’action gouvernementale et les questions d’actualité ont dominé l’ordre du jour. La pénurie d’eau et d’électricité affectant les habitants de la capitale et du sud de l’île, les fonds routiers, ainsi que la mission des Forces de défense et de sécurité étaient au centre des discussions. Les députés ont insisté sur les plans et solutions du gouvernement pour répondre aux défis permanents rencontrés par la population. Les ministres, quant à eux, ont tour à tour défendu les projets gouvernementaux à moyen et à long terme.

Défis gouvernementaux
Les projets hydroélectriques « Sahofika et Volobe » ont été au cœur des débats. Ces mégaprojets, qui dev­raient respectivement injecter 205 et 120 mégawatts dans le réseau électrique national, sont perçus comme des solutions clés pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la capitale et des régions. Les députés ont soutenu fortement l’initiative gouvernementale de promouvoir l’énergie renouvelable comme la solution pérenne et adéquate dans leurs localités respectives pour favoriser l’électrification rurale.

Concernant l’eau, c’est « un défi complexe à relever », comme l’a évoqué le ministre Lalaina Andrianamelasoa. Antananarivo est desservi par un réseau ramifié en tuyauterie présentant à la fois des avantages et des inconvénients. « Depuis 2003, des dégâts ont été constatés, mais aujourd’hui, le ministère de l’Eau est prêt à relever ce défi ». Des tuyaux, totalisant jusqu’à 78 km, seront remplacés à Antananarivo. « Si une construction a été érigée au-dessus de la conduite d’eau, il va falloir trouver une solution », a-t-il ajouté. A propos du projet de pipeline pour le Sud, il reste d’actualité. « Si nous travaillons ensemble, ce projet pourra être réalisé sans grande difficulté », a-t-il déclaré.

Quant aux réseaux routiers, Madagascar dispose de 438.753.000.000 d’ariary dans le fonds routier, selon le ministre Richard Théo­dore Rafidison. Les travaux de réhabilitation des routes nationales continueront, in­cluant les RN3A, RN3B, RN7, entre autres. D’ailleurs, la construction de la première autoroute reliant Anta­nanarivo à Toamasina représente un défi de taille à relever. Et malgré l’arrivée des matériaux à Toamasina, le choix a été fait de commencer les travaux par la capitale, pour des raisons d’organisation, comme l’a indiqué le ministre.
La voie rapide actuellement en construction à Toamasina doit être connectée à cette autoroute. Le ministre a également déclaré que le fonds routier augmentera lorsque « Les arriérés des pétroliers seront disponibles à la trésorerie publique ».

Les députés ont rappelé aux membres de l’exécutif présents que, s’ils exigent des précisions sur ces sujets, c’est dans le cadre de leur mission de défense de l’intérêt public, ce qui les oblige en retour à faire un rapport à leurs électeurs.

MRS

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