Le président Andry Rajoelina s’est rendu à Ambodifasina hier pour constater de visu l’avancée de la construction de la première autoroute à Madagascar, reliant Antananarivo à Toamasina. Les travaux de terrassement de 48km sont déjà achevés. Et d’après le chef de l’Etat, 80 km de route devraient être construits avant la fin 2025.
Les travaux de construction de l’autoroute longue de 260 km qui va relier la capitale à la grande ville portuaire, suivent leur cours conformément au calendrier, en partant du PK0 à Ambodifasina au PK10+250 près de Talata Volonondry. Contrairement à certaines allégations, le chantier en cours n’est pas interrompu. D’ailleurs, une délégation présidentielle dirigée par Andry Rajoelina, s’est déplacée sur le terrain hier, pour constater l’avancement des travaux.
«Tout ce qui a été dit sera accompli», a déclaré Andry Rajoelina. «Certains passent leur temps à critiquer mais cela ne changera pas nos objectifs. Nous allons construire cette route et nous le ferons pour la population», a-t-il soutenu.
Le terrassement de 48 km de route est déjà achevé et les techniciens procèdent à présent à une pose d’une couche de fondation.
«Il s’agit d’une étape importante dans la construction des routes», a indiqué Lova Mamitiana, un technicien responsable du chantier au PK10+250. Afin de garantir la fiabilité et la durabilité de la route, les techniciens ont posé un sol ciment permettant de stabiliser et de renforcer la chaussée. «Cette route sera trois fois plus résistantes que les autres construites habituellement», a fait savoir le technicien.
Tous les composants des matériaux de construction doivent ainsi passer par le Laboratoire national des travaux publics et des bâtiments (LNTPB), avant d’être mélangés. A cet effet, la société égyptienne Samcrete en charge des travaux, utilise un engin spécial, comparable à un robot appelé Full depth recycle (FDR).
Adhésion de la population
Comme l’a déjà indiqué le chef de l’Etat, 80 km de route devraient être achevés avant la fin de l’année prochaine. «Ce délai sera respecté», a rassuré le ministre des Travaux publics, Richard Rafidison, hier. Et lui de souligner que cette route facilitera la vie de la population qui pourra la desservir en seulement 2 heures 30 si le trajet actuel se fait actuellement entre 10 et 12 heures de temps. Cela sans parler de la réduction des accidents de la route.
A noter que l’autoroute est déjà passée par une étude d’impact environnemental et le trajet a été étudié pour éviter au maximum qu’elle ne traverse les rizières, à partir du Pk 3 et le Rova d’Ambohimanga. Tout a été planifié pour que les travaux se poursuivent sans encombre.
T.N