Ambositra: découverte d’un nourrisson décapité et démembré

Pour une scène d’horreur, c’en était vraiment une. Certes les constatations du médecin et de la gendarmerie, ont permis d’envisager que les chiens ayant traîné le corps du bébé auraient mangé sa tête et son bras droit, mais la découverte fait quand même froid dans le dos.

Les faits se sont déroulés, hier matin à An­driambelonomby Am­bo­sitra 2, dans un endroit un peu reculé. Des charbonniers ont découvert, vers 7h, le corps d’un bébé de sexe masculin, âgé d’à peine un mois et ont immédiatement alerté le Fokonolona.
Les riverains, ainsi que le chef du fokontany et les éléments de la brigade de gendarmerie d’Ambositra se sont dépêchés sur place. Ils ont constaté que le nourrisson n’avait plus de tête ni de bras droit. Deux hypothèses se sont imposées : soit l’enfant a été décapité et dé­membré par des gens malintentionnés, soit les chiens ont mangé ces parties de corps.
A quelques mètres de là se trouvait un petit trou d’à peine 30cm de profondeur. Après vérification minutieuse, les autorités ont déduit que la deuxième hypothèse serait la plus plausible. «Le nourrisson aurait été enterré il y a trois jours. Comme le trou qui lui servait de ca­veau, n’était pas assez profond, les chiens ont réussi à le déterrer pour ensuite le traîner», a expliqué la gendarmerie, hier au téléphone.

La cherté de la vie comme cause ?
La brigade d’Ambositra, chargée de l’enquête, a en outre indiqué ne pas savoir les parents du bébé et ne pas avoir eu vent de disparition de nourrisson jusqu’ici. Le fokontany a pris en main l’inhumation du cadavre. En tout cas, cette découverte macabre à Ambositra était le énième abandon d’enfant de ces derniers temps dans la Grande île.
Le cas le plus extrême serait ce qui s’est produit il y a deux semaines à Ime­rintsiatosika. Une veuve et mère de sept enfants, a en effet enterrée vivante, sa benjamine qui venait de naître. Découverte à temps par des enfants qui cherchaient du bois de chauffe, la fillette a survécu après avoir été prise en charge par le personnel de santé. La veuve a expliqué son choix durant l’enquête, par son incapacité à nourrir un enfant de plus.
Et pas plus tard qu’hier soir à Tsararivotra Sambava, des passants ont trouvé une fillette d’environ un an. Les bruits se sont vite répandus jusqu’à parvenir au père de la petite. Le concerné s’est alors rendu sur place pour récupérer son enfant et a expliqué que sa femme et lui se sont séparés depuis une semaine. La dame a gardé l’enfant, alors le père de famille ne savait pas ce qui l’a poussée à abandonner sa propre fille. «Je vais assumer ma responsabilité en tant que père», disait-il.

LR

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