A cause de problèmes financiers, elle a mis en scène son propre enlèvement afin de gagner de l’argent. Elle n’avait trouvé personne d’autre à attirer dans son piège que son propre ami.
Cette histoire s’est déroulée à Antsirabe ville il y a deux semaines. Endettée, la jeune femme d’une trentaine d’années ne savait plus quoi faire pour trouver de l’argent afin de payer ses dettes. C’est ainsi que l’idée saugrenue de tromper son ami s’est découlé en elle pour lui extorquer de l’argent.
Le 5 novembre, elle avait envoyé au concerné un texto (SMS) troublant avançant qu’elle est entre les mains de plusieurs inconnus qui l’avaient kidnappée et que les ravisseurs très violents cherchaient de l’argent en contrepartie de sa libération. Les menaces sont allées jusqu’à vouloir la tuer si les prétendus kidnappeurs venaient à savoir que la police est au courant des événements.
Mais malgré les menaces et même s’il avait un attachement particulier à la trentenaire, sentiments que celle-ci avait d’ailleurs exploités pour sa manœuvre, il a quand même déposé une plainte au niveau de la Direction régionale de la sécurité publique (DRSP) du Vakinankaratra.
Enquête ouverte…
Les enquêtes menées par les limiers ont fait appel à la réquisition téléphonique de l’envoyeur du message. Ce qui a permis au policier de supposer qu’il y avait quelque chose qui ne collait pas dans cette histoire.
« Elle avait appelé souvent un numéro et leur discussion concernait un emprunt d’argent. Nous avons retrouvé l’individu et confirmé que la soi-disant captive avait emprunté 200.000 ariary le 5 novembre, soit le jour même où elle était supposée déjà être séquestrée, tel que confirmé par le SMS reçu par son ami. Quoi qu’il en soit, nous avons continué les investigations », indique-t-on.
Pendant plusieurs jours, malgré les pressions qu’il recevait très souvent par SMS, l’ami de la « comédienne » n’a jamais pensé à verser la rançon de 4 millions d’ariary qu’on lui réclamait.
En début de semaine, vu que son plan n’a pas marché, la trentenaire a refait surface et est venus chez son ami sous prétexte qu’on lui a rendu la liberté. La police venue sur place l’a conduite au bureau pour les besoins de l’enquête. C’est ainsi que les craintes des policiers ont été confirmées. Elle a reconnu qu’elle avait inventé cette histoire à cause de ses soucis financiers.
ATs.