Depuis la première COP en 1995 à Berlin, jusqu’à la 29 édition en cours à Bakou (Azerbaïdjan) actuellement qui ne se ressemble pas aux autres car marquée par l’absence des grands dirigeants (Xi, Modi, Lula, Poutine, Von der Leyen, Macron, Scholz, Biden), c’est encore et toujours les mêmes déclarations de bonnes intentions, mêmes débats portés sur un très large éventail de mesures et de propositions prometteuses, accueillis avec enthousiasme. Alors que le changement climatique s’accélère et ses impacts se font déjà sentir partout, en l’occurrence dans les pays en voie de développement qui sont les plus exposés.
Traduire l’ambition en actions concrètes, reste un défi qu’un pays comme Madagascar est prêt à relever, de par son statut d’émissions négatives avec une empreinte de carbone la plus faible au monde, moins de deux tonnes de CO2 par an et par habitant, également parmi les victimes de ce dérèglement climatique car la Grande île séquestre et stocke de carbones émis par les grands pays pollueurs.
Raison pour laquelle, Madagascar faisant une alliance avec trois autres pays neutres en carbone (le Bhoutan, le Panama et le Suriname), a créé la coalition G-Zéro, comme une caisse de résonnance des problèmes climatiques du monde. Vu que ces pays jouent le rôle de puits de carbone, ils réclament la justice climatique et interpellent les grands pays qui portent la plus grande part de responsabilités, à reconnaître leur statut neutre en carbone et à s’engager à payer la note salée, pour les pertes catastrophiques et les dommages causés…
En un mot, les pays les plus pollueurs au monde ont une dette climatique envers les autres pays les plus exposés. Un changement climatique qui fait profiter les grandes puissances mondiales, mais fait souffrir les pays pauvres. C’est de l’inégalité climatique que la Coalition tente de réduire, vu les enjeux devenus de plus en plus pressants : énergie renouvelable, transformation énergétique, préservation de l’environnement et l’adaptation climatique. Mais tant que les grandes nations ne règlent pas leurs dettes, cette lutte pas vraiment mondiale est perdue d’avance.
Rakoto