Le portage salarial, une innovation majeure dans le monde du travail à Madagascar, a fait l’objet d’une présentation par une société œuvrant dans le domaine, samedi à Ambatonakanga.
Ce nouveau système professionnel, introduit dans le Code du travail malgache cette année, met dans une relation triangulaire l’entreprise de portage, un salarié porté, et une entreprise cliente qui se trouve en général à l’étranger. Elle présente d’énormes avantages, notamment pour les travailleurs « free-lance » qui bénéficient ainsi d’un cadre juridique bien défini. Ce qui permet à ces derniers de travailler en toute indépendance, tout en bénéficiant d’un statut de salarié, si l’on ne cite que les protections sociales comme la Cnaps et l’Ostie. Ils s’acquittent aussi en même temps de leurs obligations fiscales.
Repose sur une relation tripartite
Selon le Code du travail malgache, le portage salarial repose sur trois types de contrat. Le premier à travers le contrat commercial (Art. 77, alinéa 1) établi entre l’entreprise de portage et l’entreprise cliente. On détermine ici les modalités de la prestation, les responsabilités de chacune des parties, et les conditions de paiement. Le deuxième est le contrat de travail (Art. 77, alinéa 2) établi entre l’entreprise de portage et le salarié porté. Quant au troisième, il porte sur la mise à disposition du salarié (Art. 77, alinéa 3), c’est-à-dire mettre le salarié à disposition de l’entreprise cliente pour accomplir une mission spécifique.
A noter toutefois que l’entreprise de portage reste toujours l’employeur légal du salarié. La rupture du contrat de travail entre le salarié porté et l’entreprise de portage est régie par les articles 35 à 51 du Code du travail, garantissant ainsi les droits des deux parties en cas de fin de collaboration.
Recueillis par Sera R.