La campagne électorale tant attendue pour les communales s’ouvre aujourd’hui. Si les sièges de premier magistrat et de conseillers municipaux de plus d’un millier de communes sont en jeu, ceux des grandes villes attirent, sans surprise, l’attention du grand public. Pour ce qui est de la capitale, la bataille s’annonce ardue entre les partisans du régime et ceux de l’opposition. Déjà, durant la période de précampagne, les partisans des deux camps se sont livrés à des invectives sur les réseaux sociaux.
Avec le lancement officiel de la campagne aujourd’hui, on peut s’attendre à d’autres affrontements qui, espérons-le, ne laisseront pas de traces durables pour celui ou celle qui présidera la destinée de la capitale.
Les défis ne manqueront pas, à commencer par la période des pluies qui s’annonce titanesque. En effet, le mois de décembre constitue toujours une période sous haute tension pour le premier responsable de la capitale, car les fortes pluies, doublées des tas d’ordures qui s’accumulent, représentent une difficulté majeure. A cela s’ajoutent l’état des routes, les embouteillages de fin d’année, ainsi que la prolifération des marchands de rue. Sans oublier un problème tout aussi important : l’incivisme.
C’est face à tout cela que le futur locataire de l’Hôtel de ville d’Antananarivo devra batailler. Il ne faut pas oublier non plus que cette élection revêt un enjeu politique majeur, dépassant le simple cadre de la gestion municipale. La capitale, en tant que vitrine du pays, constitue un véritable baromètre de l’opinion publique nationale. Une victoire dans cette commune stratégique pourrait donner un élan significatif aux ambitions politiques des partis en lice, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. Et c’est en toute logique que les campagnes seront intenses et que cela suscite de l’engouement, tant auprès des électeurs que des acteurs politiques eux-mêmes.
Rakoto