Feu de brousse à l’aéroport d’Ivato: 60 ha de broussailles et six aéronefs partent en fumée

L’embrasement d’avant-hier à l’aéroport d’Ivato sur une superficie d’environ 60 ha, a touché six aéronefs constitués de cinq avions et un hélicoptère, dont « aucun n’appartient à l’armée de l’air », selon le chef d’Etat-major de l’armée de l’air, le colonel Toky Fihandrianana Rabemizaka, hier à son bureau à Ambohidahy. Pour l’instant, l’origine du feu reste indéterminée, mais le ministre des Transports et de la météorologie, Valéry Ramonjavelo, a d’ores et déjà indiqué sur place que ce n’était pas un incendie volontaire.

Les annonces se sont succédé depuis l’incendie qui s’est déclaré à proximité des pistes de l’aéroport d’Ivato, avant-hier vers 11h, consumant environ 60 ha de terrain, soit près d’un cinquième de la superficie totale de cet aérodrome international s’étalant sur 287 ha. De l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) au chef d’Etat-major de l’Armée de l’air, en passant par le ministère des Transports et celui des Armées, la gen­darmerie ou encore l’Avia­tion civile de Madagascar (ACM), toutes les parties concernées sont sorties de leur silence.
Cet incident a été d’autant plus important qu’il a perturbé le trafic aérien et touché six aéronefs. Sur ce point, des informations ont circulé sur la toile depuis hier matin, selon lesquelles la majorité de ces appareils appartenaient à l’armée de l’air. Le ministère des Forces armées était le premier à réagir à ces allégations. Dans une publication sur sa page Facebook, il a indiqué au nom de l’Etat-major des armées que tous les aéronefs de l’armée «sont stationnés dans un lieu sûr, à l’intérieur d’un hangar bien sécurisé, donc aucun d’entre eux n’a été en proie aux flammes. Ils sont tous opérationnels et sont même actuellement en pleine mission».

Aucune infrastructure endommagée

Principal concerné par les désinformations, le colonel Toky Fihandrianana Rabemizaka a indiqué hier après-midi à son bureau à Ambohidahy lors d’un point de presse, que ces aéronefs touchés par l’incendie à Ivato «ne font pas et n’ont jamais fait partie des appareils placés sous la responsabilité de l’armée de l’air».
De son côté, la direction générale de l’ACM a précisé dans un communiqué que ces aéronefs «appartiennent à des exploitants privés et ne sont ni des aéronefs d’Etat ni militaires (…) Il s’agit de six aéronefs non navigables (épaves), non opérationnels depuis 2012 (…) Enfin, l’incendie n’a endommagé au­cune infrastructure de l’aéroport, grâce à une intervention rapide des services de sécurité et de lutte contre l’incendie».

Affaire à suivre…

Le feu s’est éteint après deux tours d’horloge de lutte acharnée menée con­jointement par les sapeurs-pompiers de l’aéroport, la gendarmerie, l’ACM, Ravi­nala Aéroport et l’Asecna, entre autres. Ces interventions ont notamment nécessité la sortie d’un Notice to airmission (Notam – «messages aux navigants aériens») pour niveau de sécurité zéro, une heure après le début de l’embrasement jusqu’à la maîtrise total du feu. Dix points de feu ont été recensés et le vent n’a pas facilité l’intervention. Les responsables, conduits par le ministre des Transports et de la météorologie, Valéry Ra­mon­javelo, ont tenu une réunion d’urgence sur place en vue de prendre les mesures qui s’imposent pour prévenir de tel incident.
Le ministre a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’un incendie volontaire. De son côté, la gendarmerie n’a pas attendu longtemps pour ouvrir une enquête aussi bien en dehors qu’à l’intérieur des clôtures périmétriques de l’aéroport afin de déterminer l’origine du feu. Même si celle-ci reste in­connue jusqu’ici, selon le commandant de la compagnie de gendarmerie de l’aéroport, joint au téléphone hier. «Il existe actuellement des pistes à suivre pour identifier les responsables de cet incendie et de là, les éventuelles sanctions qui en découlent», a expliqué ce responsable.

LR

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