Samifin : le rapport 2024 très attendu

Le Service de renseignement financier (Samifin), s’apprête à publier son analyse stratégique pour 2024, relative notamment aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (BC/FT).

L’année précédente, le Samifin a mené quatre études stratégiques clés dans son analyse. D’abord, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), en collaboration avec le ministère de la Pêche et de l’Economie bleue (MPEB). Cette étude a révélé que ce secteur est propice à l’émergence de flux financiers illicites préoccupants. Ensuite, le vol de zébus qui est un phénomène impactant l’économie. Puis, les actifs virtuels (cryptomonnaies, bitcoin, trading) qui sont à la fois une opportunité et menace, sans régulation et transparence financière adéquates. Et enfin, la fraude fiscale, un obstacle direct à la mobilisation des ressources nationales.

Parmi les missions principales de ce service de renseignement, depuis sa création en 2007, figure la réalisation annuelle d’analyses stratégiques sur le BC/FT. Ces études permettent de décrypter les risques, méthodes et tendances dans divers secteurs spécifiques, pour ajuster les efforts et les stratégies en fonction des enjeux identifiés.

L’objectif est d’améliorer le climat des investissements à Madagascar, pour éviter que le pays ne tombe dans la liste grise du Gafi. Cela implique la mise en œuvre de plusieurs recommandations, allant de la révision des textes sur le blanchiment de capitaux jusqu’à la sécurisation des investissements. En effet, 23 recommandations sur 40 sont à appliquer d’ici 2025, le rendez-vous malgache d’évaluation devant le Gafi.

Dans ce sens, l’année dernière, une Task Force composée de 11 secteurs a été mise en place, dont le Sa­mi­fin, le ministère de la Justice, le ministère de la Pêche, le Pôle anti-corruption (Pac), l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (Arai), l’Interpol ou encore la Ban­que centrale.
«Cette Task Force nous aidera à trouver les meilleures stratégies pour redresser la situation de Madagascar», indique le DG du Samifin, Mamitiana Rajaonarison.

MRS

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