Durant son discours de vœux à la nation, samedi, le président de la République, Andry Rajoelina, a défendu son bilan en dépit des défis auxquels a dû faire face le pays.
«Nous avons dû faire face à beaucoup de difficultés», a indiqué le chef de l’Etat, Andry Rajoelina, dans son discours de fin d’année, samedi. Il a, à cette occasion, défendu son bilan. En effet, en dépit des contextes national et international, le pays a pu s’en sortir.
«Je ressens la difficulté de chaque foyer, je sais le poids de la hausse du coût de la vie causée par la crise internationale, notamment la pandémie de Covid-19 et la crise ukrainienne», a soutenu le président. Et lui d’ajouter, «L’Etat ne baisse pas les bras et fait d’une priorité la recherche de solutions à ces défis afin que cela n’a pas trop d’impact au niveau de la population».
Sur ce, le locataire d’Iavoloha de rappeler, «la reconstruction ne peut pas se faire en une, deux ou trois années». Selon lui, «Cela requiert du travail qui correspond aux défis imposés et les programmes de développement pour sauver le pays». Et lui de marteler, «Cet objectif (le développement, ndlr) requiert de la persévérance et la solidarité».
Il a souligné, par ailleurs, que le régime ne baissera pas les bras et entend poursuivre la concrétisation des programmes déjà entamés jusqu’ici. Et ce ne sont pas les défis, tels que les cyclones, comme c’est le cas l’an passé qui empêcheront le régime d’aller jusqu’au bout de sa volonté.
Présence de l’Etat
Sur sa lancée, le président a rappelé aussi que ces quatre années, «nous avons instauré la présence de l’Etat à travers la mise en place des infrastructures de proximité au niveau de chaque district». Et d’ajouter, «Comme je le dis, aucun district ne sera oublié pour réaliser la vrai décentralisation». C’est ainsi que le régime a choisi de revoir à la hausse le salaire des chefs fokontany.
S’agissant de son bilan, le chef de l’Etat a également rappelé les acquis en matière de bonne gouvernance, entre autres, au niveau de la réforme foncière, la lutte contre l’insécurité, la Justice, l’énergie, l’agriculture et l’élevage ou encore l’industrialisation.
En matière d’infrastructures, il a rappelé le lancement de la construction de l’autoroute Antananarivo-Toamasina ou encore l’inauguration de la RN5A Ambilobe-Vohemar. Plusieurs infrastructures routières en cours de réalisation ont été aussi citées, notamment la route reliant Ambanja à Antsiranana, la RN31 entre Andapa et Antsohihy, la route reliant Vohipeno à Farafangana, la route reliant Moramanga à Ambatondrazaka, le début de la réhabilitation de la RN13 entre Amboasary et Taolagnaro, la RN10, le début de la construction d’un pipeline dans le Sud ou encore la RN5 entre Soanierana Ivongo et Mananara Avaratra.
A cela s’ajoutent les industries locales. Au total, selon le chef de l’Etat, près de 119 petites et grandes industries ont été mises en place dans le pays ces quatre dernières années. «Notre objectif est de produire localement ce que la population malagasy consomme», a-t-il soutenu. Il a ajouté, sur ce point, que «certains projets et décisions ne sont peut-être pas compréhensibles au moment de les prendre ou les concrétiser, mais je tiens à vous rassurer que cela apportera des bienfaits pour nous et pour nos enfants».
J.P
Revue à la hausse des indemnités des chefs de fokontany
Les indemnités des chefs de fokontany vont être triplées dès ce mois de janvier 2023. Telle est l’une des annonces phares du président de la République, Andry Rajoelina, lors de son discours, samedi. En mettant l’accent sur la décenstralisation, le chef de l’Etat a souligné qu’il accorde une attention particulière à la communauté de base. «Personne n’a jamais fait attention aux chefs de fokontany», a-t-il soutenu.