La date du 30 novembre, dernier délai pour l’obtention d’une ordonnance de vote auprès des Tribunaux de première instance (TPI), arrive à grand pas pour ceux qui souhaiteraient en obtenir en vue des élections communales du 11 décembre. Pour une fois, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) devra ainsi procéder à de nouvelles impressions de cartes électorales. La confection d’une liste additive serait-elle donc en cours ?
La Ceni a anticipé en procédant à l’impression de nouvelles cartes électorales, à l’intention notamment de ceux qui ont demandé à obtenir une ordonnance. « Les impressions se font au niveau de chaque district, et chaque électeur est appelé à ne pas attendre la distribution des cartes mais de se rendre auprès de leurs fokontany respectifs », a indiqué hier le directeur du Système informatique de la Ceni, Alberto Ranaivodimby, soulignant au passage que les nouvelles cartes sont disponibles pour les électeurs. Cependant, la liste électorale reste un point d’interrogation.
Pour l’heure, la Ceni n’a donné aucune explication sur le processus concernant les nouveaux électeurs après les demandes d’ordonnances à part que la liste électorale arrêtée au 15 mai dernier sera utilisée pour les élections du 11 décembre. A noter pourtant que la Révision annuelle de la liste électorale (Rale) est prévue débuter ce 1er décembre. On ignore donc si les nouveaux électeurs seront introduits sur la prochaine liste électorale ou dans la version du 15 mai dernier, ou encore sur une liste additive. Pour l’heure, la Ceni n’a encore avancé aucun chiffre sur le nombre de demandes d’ordonnances reçu. « La capitale est celle qui semble avoir reçu le plus de demandes », a indiqué le conseiller auprès du bureau permanent de la Ceni, Jacques Ravalitera, joint au téléphone hier.
Education politique
Le même conseiller a toutefois fait savoir qu’une telle décision sur les demandes d’ordonnances n’aurait pas été prise sans les requêtes des partis politiques. « Nombreux politiciens ont soulevé les textes y afférents pour permettre à leurs partisans de voter », a-t-il fait savoir. Il déplore ainsi le manque d’enthousiasme des électeurs durant les opérations normales de recensement des électeurs.
Jacques Ravalitera a par ailleurs expliqué que les partis politiques ont un devoir d’éducation et de sensibilisation électorale envers leurs membres et partisans. « Chacun doit prendre ses responsabilités. Il n’y aurait pas eu besoin d’ordonnance si les électeurs s’étaient inscrits à temps dans la liste électorale », a-t-il souligné. En effet, cette demande d’ordonnance est inscrite dans les textes depuis les élections de 2018, mais n’a été soulevée que lors des élections communales de 2024.
T.N