Une semaine, ou presque, après le lancement de la campagne électorale, aucun candidat ne s’est encore véritablement démarqué. Certes, les tapages médiatiques battent leur plein, et les affiches sont déjà présentes à chaque coin de rue, mais jusqu’ici, aucune personnalité ne suscite un réel engouement populaire. Cependant, si l’on devait dresser un premier bilan, il reste encore mitigé, comme en témoigne l’absence d’un des challengers lors du premier débat organisé pour les candidats à la première magistrature de la ville d’Antananarivo.
Le seul fait notable jusqu’à présent concerne l’opposition, où la semaine a été marquée par des dissidences et des révélations. En effet, des personnalités ayant fait leurs armes au sein du principal parti de l’opposition ont choisi de soutenir d’autres candidats, à l’instar de la chanteuse Bodo. D’autres figures, moins connues dans la sphère médiatique, avaient, depuis quelque temps déjà, décidé de rejoindre d’autres camps. Il faut reconnaître que l’héritage familial au sein de l’opposition ne fait pas l’unanimité. Bien au contraire.
Ce contexte politique reflète également un désintérêt croissant de la population vis-à-vis des acteurs politiques. La campagne peine à mobiliser l’opinion publique, souvent lassée par les promesses non tenues des élections précédentes. Les habitants d’Antananarivo, confrontés quotidiennement à des problèmes urgents tels que l’insécurité, la dégradation des infrastructures et l’insalubrité, semblent attendre des propositions concrètes et réalistes plutôt que des discours politiciens.
Cela étant, la deuxième semaine pourrait apporter davantage de clarté sur les programmes réels des candidats qui, jusqu’ici, manquent de propositions concrètes pour résoudre les problèmes de la capitale, que ce soit en matière d’urbanisme, d’assainissement, de circulation ou encore de voirie. A l’heure actuelle, les débats restent centrés sur des questions de personnalités. Rien de plus.
Rakoto