Les ressources naturelles de Madagascar sont en péril. Exploitation illégale, corruption et blanchiment de capitaux fragilisent ce secteur. Les lanceurs d’alerte issus des communautés locales, souvent témoins de ces abus, subissent des représailles, freinant les dénonciations.
Face à cette menace, le projet Usaid Mizana de l’Usaid et l’Alliance Voahary Gasy (AVG), une plateforme représentant la société civile malgache engagée dans la promotion d’une bonne gouvernance environnementale à Madagascar, s’associent pour agir. En partenariat avec le Service de Renseignement Financier de Madagascar (Samifin), ils mettent en œuvre des mesures préventives et répressives. Dans cette optique, une convention a été signée entre les deux parties hier dans les locaux du Samifin à Ambohijanaka. Leur objectif : réduire l’impact de la corruption et des flux financiers illicites sur les ressources naturelles du pays.
La convention a été signée pour coordonner ces efforts. Elle prévoit en premier lieu la création et l’harmonisation de réseaux spécialisés contre la corruption et le blanchiment. Aussi, elle prescrit l’engagement des ministères dans des actions concertées pour instaurer une tolérance zéro face à ces crimes. Elle prévoit également de mettre en œuvre des enquêtes approfondies sur les faits signalés, avec une participation active de la société civile.
Les organisations impliquées sensibilisent aussi les citoyens. Education et mobilisation sont essentielles pour combattre ces pratiques et appliquer les lois anti-corruption. Dans son ensemble, ce partenariat réaffirme l’importance d’une gouvernance transparente pour préserver les ressources naturelles. La lutte reste toutefois complexe. Une volonté politique forte et des actions durables seront nécessaires pour garantir sa réussite.
Arh.