Dans le cadre de la campagne mondiale des 16 jours d’activisme chaque année, du 25 novembre au 10 décembre, pour rappeler l’urgence de lutter partout dans le monde contre les injustices que subissent les femmes et les filles, la Brigade féminine de proximité (BFP) Antananarivo a organisé, hier au commissariat central de Tsaralalàna, une cérémonie de remise de lampadaires solaires à 30 mères de familles, membres de l’ONG Mille Espoirs Anosibe.
La lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG), se poursuit à Madagascar comme ailleurs. En tant que marraine de la BFP, la première dame Mialy Rajoelina, fondatrice de l’association Fitia qui lutte pour la même cause, a honoré de sa présence cet événement, aux côtés du ministre de la Sécurité publique (MSP), le contrôleur général de Police Herilala Rakotoarimanana. Elle s’est d’ailleurs félicitée de l’essor de cette brigade qui, en cinq ans d’activités, dispose de neuf bureaux fonctionnels et six autresen cours d’installation. En outre, de 65 au début, 200 femmes travaillent actuellement au sein de cette brigade.
Pour sa part, le MSP a fait remarquer durant sa prise de parole que «La lutte contre les VBG s’aligne parfaitement avec la politique générale de l’Etat qui accorde une importance particulière à la sécurité des personnes vulnérables. Votre présence ici, madame la Première dame, démontre une fois de plus que vous méritez le titre de championne de la lutte contre les VBG», a-t-il indiqué.
Le MSP a saisi cette occasion pour inviter tout un chacun à dénoncer toutes formes de violences au niveau de la société. Selon ses dires, «Ces lampadaires symbolisent la lumière que vous devez apporter au sein de votre communauté respective». Au sein de la police en particulier, cette lutte contre les VBG commence à l’intérieur de la famille. C’est pour cette raison qu’a été créée la «Fikambanan’ny vady polisy sy ny polisy vavy» (Fivapova -Association des femmes de policiers et des policières).
Se tourner vers l’avenir
La BFP travaille en collaboration avec la police des mœurs et de la protection des mineurs, ainsi que l’association Fitia qui a un centre de prise en charge à Mahamasina. «Chaque femme rencontre des problèmes, mais il faut se relever. L’ombre du passé ne doit pas nous empêcher de regarder l’avenir. Rien ne justifie la violence», a conclu Mialy Rajoelina. Une manière pour elle de donner du courage à ceux qui subissent des violences et de surmonter le cercle vicieux de la brutalité.
Mparany