Séparer le bon grain de l’ivraie

L’arrestation de deux membres de l’organisation Etat islamique à Madagascar au mois de juillet dernier relance assurément la question de l’existence de réfugiés sur nos sols. L’un des inculpés en était assurément un après qu’il ait eu purgé sa peine de prison au Soudan et qu’il ait atterri à Madagascar.
C’est ainsi que la présence sur les sols malgaches de nombreux réfugiés venant des pays musulmans (Pakistan…) suscite de nombreuses interrogations au niveau de la population malgache, et plus particulièrement, des personnes qui les côtoient quotidiennement dans certains quartiers de la capitale.
Il ne s’agit pas de diaboliser tous les réfugiés. La grande majorité d’entre eux ont quitté volontairement leur pays pour fuir les conflits qui s’y déroulent. Pour tout homme digne de ce nom, c’est un acte élogieux que de chercher, avant toute chose, à mettre en sécurité sa famille avec tous les sacrifices qui vont avec.
Mais ces vagues de réfugiés peuvent présenter des dangers. Effec­tivement, elles peuvent être infiltrées par des personnes aux intentions non recommandables. Parmi celles-ci, on peut citer l’exemple de ces membres de l’Etat islamique.
Faut-il rappeler que l’Etat islamique ou Daesh est une organisation terroriste politico-militaire impliquée dans le terrorisme international. Cette organisation djihadiste est à l’origine de nombreux attentats dans plusieurs pays de la planète et dont les victimes ne se comptent plus.
La principale question que doit se poser
le citoyen lambda tout comme les services de sécurité du pays est de savoir s’il s’agit là de simples agents dormants chargés de fournir la logistique aux membres actifs de l’organisation terroriste ou bien si cette organisation est implantée sur le sol malgache.
Il faut souligner que ce n’est pas la première fois que des personnes ayant des liens avec les organisations terroristes ont trouvé refuge à Ma­dagascar. Il faut se rappeler que le beau-frère du défunt Oussama Ben Laden, chef d’Al Quaï­da, a trouvé la mort dans le Sud-Ouest de Mada­gascar, il y a de cela quelques années.
Heureusement encore que les services de sécurité malgaches peuvent compter sur la collaboration des services de sécurité internationaux pour combattre le fléau du terrorisme. Mais il est à déplorer que les premiers concernés, la population malgache, ne soit mise au courant de tels faits que très tard et par le truchement de la presse étrangère.
Il faut admettre que la collaboration de la population locale pourrait être d’une très grande aide pour les servi­ces de sécurité du pays. En effet, c’est elle qui vit quotidiennement avec ces émigrés. Grâce à cette collaboration, on pourra plus facilement séparer le bon grain de l’ivraie.

Aimé Andrianina

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