Il faut le vouloir !

Après le débâcle des Barea dans le cadre des phases éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui s’est conclu par la démission de l’entraineur national de l’équipe, la Fédéra­tion Malgache de Foo­tball s’attèle actuellement au recrutement de celui qui viendra diriger l’équipe nationale.
Bien évidemment, en vue des prochaines échéances (CHAN, suite des éliminatoires de
la Coupe du Monde 2026,…) , il faut bien que l’équipe soit dotée d’un entraîneur. C’est incontournable et dans ce sens, toutes les spéculations vont bon train.
Mais en vrai, cela ne devrait être qu’une solution à court terme car à bien y penser, le mal du football est profond. C’est un problème structurel qu’on ne pourra pas résoudre à court terme. Et la nomination d’un nouvel en­traîneur aujourd’hui n’apportera pas de solution finale.
Même si on mettait des entraîneurs renommés tels que Carlo An­celotti, Pep Guardiola… à la tête des Barea ac­tuels, il n’y aura pas de miracle. Comment peut-on espérer rivaliser avec des équipes africaines dont la plupart des jou­eurs jouent dans des championnats européens de haut niveau (Liga, Pre­­mier Ligue, Ligue 1…).
La plupart des footballeurs malgaches ex­patriés appelés à renforcer l’équipe nationale jouent dans des divisions inférieures et encore, s’ils ont un club pour jouer, si ce n’est pas pour rester sur le banc. A 2 ou 3 éléments extérieurs près, il faut trouver d’autres joueurs.
Où et Comment ? Cela ne pourra se faire que par le biais de l’organisation d’un véritable championnat national. Le principal problème du football malgache
se trouve sur place. Il n’existe pas de véritable championnat. Ce n’est pas avec le Pureplay Football League (PFL) actuel, qui est trop sélectif, que l’on dénichera les futurs joueurs qui constitueront les Barea.
Pour cela, il faut organiser un championnat national à partir duquel on décèlera les meilleurs joueurs. Et pour qu’on ne perde pas trop de temps, on peut organiser un championnat national qui comprendra une vingtaine d’équipes. Et comme le hasard fait bien les choses, la décision la plus logique serait d’avoir une seule équipe par région.
C’est chaque région qui montera son équipe, qui la soutiendra financièrement sur tous les plans. Cela ne devrait pas poser un problème dans la mesure où la région est l’une des entités administratives et territoriales dotée de moyens financiers susceptibles de soutenir une équipe de football dans le temps.
Avec un tel championnat, on pourra ratisser large et il se pourrait bien que l’on trouvera 2 ou 3 perles qui permettront à Madagascar de briller sur la scène africaine – et pourquoi pas mondiale ? – en matière de football. Et c’est seulement là qu’on aura besoin d’un entraineur de génie qui sera capable de transmettre son sa­voir-faire à l’équipe. Seulement, il faut le vouloir !

Aimé Andrianina

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