Noël approche et tout un chacun pense déjà à ce que vont être les fêtes de la Nativité et du Nouvel an. Plus précisément, on se demande si on va pouvoir économiser suffisamment pour se permettre de fêter dignement cette occasion. A priori, ce n’est pas acquis vu les difficultés actuelles.
Bien évidemment, cela concerne surtout tous ceux qui perçoivent un salaire régulier. Quant aux autres, c’est-à-dire tous ceux qui vivent au jour le jour et qui mangent en fonction des revenus journaliers qu’ils ont pu réaliser, c’est un autre problème. Et ils ne sont pas rares.
En effet, contrairement à toutes les statistiques qui peuvent être affichées, le chômage se trouve actuellement à son niveau le plus élevé. Ce n’est pas parce qu’on ne se bouscule pas au portillon du ministère du Travail pour demander un emploi que le taux de chômage est bien faible.
Il n’y a pas de travail. C’est un constat. Il n’y a qu’à regarder ce qui se passe dans les rues pour le constater. Que de gens déambulent dans les rues sans but précis et ce n’est pas pour faire les emplettes ; Ils sont là à attendre là comme si quelque chose aller tomber du ciel. Il y a des signes qui ne trompent.
Et quand on voit de nombreuses personnes faisant semblant de s’affairer, ce n’est que de l’apparence. La plupart du temps, ce n’est qu’
une forme déguisée du chômage. Toutes ces personnes vivent d’expédients. Et cela peut se présenter sous plusieurs formes.
Pour ces gens-là, tout n’est qu’opportunité. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle, dans le pays, tout se fait par intermédiation, de manière formelle, bien sûr. Chercher une maison à louer ou à acheter passe par un intermédiaire. Même une affaire qui passe devant les tribunaux voit l’intervention d’un intermédiaire, avec un fond de corruption, bien entendu.
Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que les services reviennent très chers. Chacun cherche à avoir sa part du gâteau. Et plus on passe par plusieurs intermédiaires, plus la facture sera salée. Bien évidemment, les marchandages sont toujours possibles. C’est devenu une marque bien malgache que même les étrangers ont adoptée.
Autre forme de chômage déguisé, il est révoltant de voir tous ces jeunes, en pleine fleur de l’âge, se satisfaire de quelques menus billets en échange d’une place où on peut garer sa voiture. Ce sont là des forces productives qui pourraient être exploitées autrement et qui seraient bien plus profitables pour le pays.
Mais ces opportunités n’existent pas, faute de travail. En fin de compte, ils utilisent leurs forces à d’autres fins peu recommandables. Et c’est l’une des causes principales de la hausse sensible de l’insécurité non seulement dans la capitale mais dans tout le pays. L’insécurité est le corollaire du chômage.
Aimé Andrianina